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Matthieu 22.28
Vigouroux


Parabole du festin des noces

1 Jésus, prenant la parole, parla de nouveau en paraboles, disant :
2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit faire les noces de son fils.
[22.2 Voir Luc, 14, 16 ; Apocalypse, 19, 9.]
3 Et il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces, mais ils ne voulaient pas venir.
4 Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : Dites aux invités : J’ai préparé mon festin, mes boeufs et mes animaux engraissés sont tués ; tout est prêt, venez aux noces.
5 Mais ils ne s’en inquiétèrent point, et s’en allèrent, l’un à sa ferme et l’autre à son négoce ;
6 les autres se saisirent de ses serviteurs, et les tuèrent, après les avoir accablés d’outrages.
7 Lorsque le roi l’apprit, il fut irrité ; et ayant envoyé ses armées, il extermina ces meurtriers, et brûla leur ville.
8 Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes, mais ceux qui avaient été invités n’en étaient pas dignes.
9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez.
10 Ses serviteurs, s’en allant par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives.
11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’était pas revêtu de la robe nuptiale.
[22.11 La robe nuptiale. C’est partout la coutume que les invités aux noces se revêtent d’habits de fêtes. Peut-être y a-t-il aussi une allusion à une coutume orientale, en vertu de laquelle les rois et les princes envoient à ceux qu’ils appellent à leur table une robe dont ils doivent se couvrir pour prendre part au festin.]
12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir la robe nuptiale ? Et cet homme demeura muet.
13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les mains et les pieds, et jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
[22.13 Voir Matthieu, 8, 12 ; 13, 42 ; 25, 30.]
14 Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
[22.14 Car beaucoup sont appelés, etc. Ces paroles sont la conclusion naturelle de la parabole d’après laquelle beaucoup de ceux qui avaient été invités au festin de noces ne s’y rendirent pas.]

Tentatives de piéger Jésus

15 Alors les pharisiens, s’étant retirés, tinrent conseil sur le moyen de Le surprendre dans Ses paroles.
[22.15 Voir Marc, 12, 13 ; Luc, 20, 20.]
16 Et ils Lui envoyèrent leurs disciples avec les hérodiens, qui Lui dirent : Maître, nous savons que Vous êtes véridique, et que Vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité, sans Vous inquiéter de personne, car Vous ne regardez pas la condition des hommes.
[22.16 Par les hérodiens dont il est ici question, les uns entendent les membres d’une secte de ce nom, les autres de simples partisans d’Hérode qui étaient, comme la secte elle-même, pour les Romains, et par conséquent opposés aux pharisiens ; de sorte que, de quelque manière que le Sauveur répondit, il ne pouvait manquer d’être accusé par l’un ou l’autre parti. Mais il sut éluder leur demande et éviter ainsi le piège qu’ils lui tendaient. — La face des hommes ; c’est-à-dire leur qualité, leur condition. Le sens de ce passage est que le Sauveur ne faisait acception de personne. — Les hérodiens ou partisans des Hérodes étaient probablement un parti surtout politique, qui considérait la famille d’Hérode comme le meilleur appui des Juifs contre l’absorption totale de leur pays dans l’empire romain, mais qui cherchait en même temps à établir une sorte de compromis entre le judaïsme et le paganisme, et avait par suite peu de zèle pour l’observation de la loi.]
17 Dites-nous ce qu’il Vous en semble : Est-il permis de payer le tribut à César ou non ?
[22.17 A César. Le César alors régnant était Tibère. Voir Luc, 3, 1.]
18 Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : Pourquoi Me tentez-vous, hypocrites ?
19 Montrez-moi la monnaie du tribut. Et ils Lui présentèrent un denier.
20 Et Jésus leur dit : De qui est cette image et cette inscription ?
21 Ils Lui dirent : De César. Alors Il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
[22.21 Voir Romains, 13, 7.]
22 Ayant entendu cela, ils furent dans l’admiration, et Le laissant, ils s’en allèrent.
23 Ce même jour, les saduccéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, s’approchèrent de Lui et L’interrogèrent,
[22.23 Voir Actes des Apôtres, 23, 8.]
24 en disant : Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfant, son frère épousera sa femme, et suscitera une postérité à son frère.
[22.24 Voir Deutéronome, 25, 5 ; Marc, 12, 19 ; Luc, 20, 28.]
25 Or il y avait parmi nous sept frères. Le premier, ayant épousé une femme, mourut ; et n’ayant pas eu de postérité, il laissa sa femme à son frère.
26 Il en fut de même du second, et du troisième, jusqu’au septième.
27 Enfin, après eux tous, la femme mourut aussi.
28 A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme, puisque tous l’ont eue ?
29 Jésus leur répondit : Vous êtes dans l’erreur, ne comprenant ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu.
30 Car, à la résurrection, les hommes ne prendront pas de femmes, ni les femmes de maris ; mais ils seront comme les Anges de Dieu dans le Ciel.
31 Et pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit :
32 Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ? Or Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
[22.32 Voir Exode, 3, 6. — Je suis le Dieu d’Abraham, etc. Avec ces paroles qui sont prises de l’Exode Jésus-Christ prouve ici la résurrection des corps par l’immortalité de l’âme, parce que, en effet, ces deux dogmes sont inséparables. L’âme étant immortelle doit nécessairement être un jour réunie à son corps, pour y recevoir la récompense ou la punition qu’elle a méritée dans ce corps même, lorsqu’elle en était revêtue.]
33 Et les foules, entendant cela, étaient dans l’admiration de Sa doctrine.
34 Mais les pharisiens, ayant appris qu’Il avait réduit les saduccéens au silence, se rassemblèrent ;
35 et l’un d’eux, docteur de la loi, Lui fit cette question pour Le tenter :
[22.35 Voir Marc, 12, 28 ; Luc, 10, 25.]
36 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?
37 Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de tout ton esprit.
[22.37 Voir Deutéronome, 6, 5.]
38 C’est là le plus grand et le premier commandement.
39 Mais le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
[22.39 Voir Lévitique, 19, 18 ; Marc, 12, 31.]
40 Dans ces deux commandements sont renfermés la loi et les prophètes.

Reproches de Jésus aux chefs religieux

41 Les pharisiens étant rassemblés, Jésus les interrogea
42 en disant : Que vous semble du Christ ? de qui est-Il fils ? Ils lui répondirent : de David.
43 Il leur dit : Comment donc David L’appelle-t-il en esprit son Seigneur, en disant :
[22.43 Voir Luc, 20, 41. — En esprit ; c’est-à-dire parlant par l’Esprit de Dieu. Voir Psaumes, 109, 1.]
44 Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-Toi à Ma droite, jusqu’à ce que J’aie fait de Tes ennemis l’escabeau de Tes pieds ?
[22.44 Voir Psaumes, 109, 1. — L’escabeau de vos pieds. Les vainqueurs avaient coutume de poser leurs pieds sur le cou des vaincus en signe de leur triomphe, de sorte que faire de ses ennemis l’escabeau de ses pieds, c’est les soumettre à sa puissance.]
45 Si donc David L’appelle son Seigneur, comment est-Il son fils ?
46 Et personne ne pouvait rien Lui répondre, et, depuis ce jour, nul n’osa plus Lui poser des questions.

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