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Daniel 3
Vigouroux


Dans la fournaise

1 Le roi Nabuchodonosor fit une statue d’or, haute de soixante coudées et large de six coudées, et il la plaça dans la campagne (le champ) de Dura, qui était dans la province de Babylone.
[3.1-97 Dans le chapitre 3, versets 1 à 97, nous voyons comment Dieu sauva miraculeusement des flammes de la fournaise les compagnons de Daniel qui avaient refusé d’adorer la statue érigée par Nabuchodonosor ; nous y lisons aussi le cantique par lequel ils remercièrent Dieu de sa protection.] [3.1 Une statue d’or. On sait que les Chaldéens faisaient des statues colossales en métaux précieux, mais souvent l’intérieur était en bois et elles étaient seulement plaquées d’or. ― Soixante coudées de hauteur ; plus de trente mètres, mais la statue proprement dite était probablement placée au haut d’une colonne, comme on la représente dans les catacombes. C’était sans doute une image de la grande divinité babylonienne, Bel ou Mérodach. ― Dura ; partie de la plaine de Babylone située au sud-ouest de la ville.]
2 Le roi Nabuchodonosor envoya ensuite l’ordre de rassembler les satrapes, les magistrats, les juges, les chefs (de l’armée et les princes), les intendants(, les préfets) et tous les gouverneurs des provinces, afin qu’ils assistassent (ensemble) à la dédicace de la statue érigée par le roi Nabuchodonosor.
[3.2-3 Les princes (tyrannos). Voir Daniel, 1, 3. Les interprètes les plus habiles et les plus consciencieux conviennent que la signification rigoureuse de ces noms de dignités ne saurait être bien déterminée.]
3 Alors les satrapes, les magistrats, les juges, les chefs (de l’armée), les intendants, les premiers officiers du royaume et tous les gouverneurs des provinces s’assemblèrent pour assister à la dédicace de la statue qu’avait érigée le roi Nabuchodonosor. (Ils se tenaient debout devant la statue qu’avait dressée le roi Nabuchodonosor)
4 et (Et) un héraut criait à haute voix : Peuples, tribus et langues, voici ce qu’on vous ordonne :
[3.4 Peuples, tribus et langues ; c’est-à-dire peuples, tribus de différentes langues, ou de langue quelconque, comme on lit au verset 96. Ce genre de construction se trouve dans d’autres passages de la Bible ; c’est une figure grammaticale, nommée hendiade ; c’est-à-dire une chose exprimée par deux mots.]
5 Au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d’instruments de musique, prosternez-vous et adorez la statue d’or qu’a érigée le roi Nabuchodonosor.
[3.5 Symphonie ; désigne dans ce chapitre un instrument, probablement la cornemuse. ― De musique ou d’instruments de musique. C’est le sens du mot de la Vulgate, musicorum, expliqué par le texte original. D’où il suit que ce terme latin représente le génitif pluriel neutre de l’adjectif musicus, a um, et non pas du substantif masculin, musicus, i qui signifie musicien. ― Les mots d’origine grecque qui se rencontrent ici et dans plusieurs autres passages de ce livre, ne prouvent nullement qu’il n’est pas authentique. ― La sambuque, d’après l’opinion la plus vraisemblable, était une harpe d’une forme particulière.]
6 Si quelqu’un ne se prosterne pas et n’adore pas, il sera à l’instant même jeté dans une fournaise embrasée (d’un feu ardent).
[3.6 Dans la fournaise d’un feu ardent. Supplice commun chez les Assyriens et les Chaldéens, mais inusité chez les Juifs.]
7 C’est pourquoi, aussitôt que tous les peuples entendirent le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d’instruments de musique, tous les peuples, les tribus et les langues se prosternèrent et adorèrent la statue d’or qu’avait érigée le roi Nabuchodonosor.
8 Aussitôt et dans le même moment, les Chaldéens, s’approchant, accusèrent les Juifs
9 et dirent au roi Nabuchodonosor : O roi, vis(vez) éternellement !
10 Roi, tu (vous) as(vez) donné l’ordre que tout homme qui entendrait le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d’instruments de musique, se prosternât et adorât la statue d’or ;
11 et que si quelqu’un ne se prosternait pas et ne l’adorait pas, il serait jeté dans une fournaise embrasée (d’un feu ardent).
12 Or les Juifs à qui tu (vous) as(vez) donné l’intendance des affaires de la province de Babylone, Sidrach, Misach et Abdénago, ont méprisé, ô roi, ton (votre) ordonnance ; ils n’honorent pas tes (vos) dieux, et ils n’adorent pas la statue d’or que tu (vous) as(vez) érigée.
13 Alors Nabuchodonosor, plein de fureur et de colère, ordonna d’amener Sidrach, Misach et Abdénago, qui furent aussitôt conduits en présence du roi.
14 Et le roi Nabuchodonosor, prenant la parole, leur dit : Est-il vrai, Sidrach, Misach et Abdénago, que vous n’honorez pas mes dieux et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai érigée ?
15 Maintenant donc, si vous êtes prêts (à obéir), au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la symphonie et de toute sorte d’instruments de musique, prosternez-vous et adorez la statue que j’ai faite. Si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés dans une fournaise embrasée (d’un feu ardent). Et quel est le Dieu qui vous arrachera d’entre mes mains ?
16 Sidrach, Misach et Abdénago répondirent au roi Nabuchodonosor : Il n’est pas besoin, ô roi, que nous te (vous) répondions sur ce point ;
17 car notre Dieu, que nous servons, peut nous tirer de la fournaise ardente et nous délivrer, ô roi, d’entre tes mains.
18 S’il ne le veut pas, sache(z), ô roi, que nous ne servirons pas tes (vos) dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu (vous) as(vez) érigée.
19 Alors Nabuchodonosor fut rempli de fureur, et il changea de visage en regardant Sidrach, Misach et Abdénago ; et il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu’on avait coutume de la chauffer.
20 Puis il commanda aux plus forts soldats de son armée de lier les pieds à Sidrach, à Misach et à Abdénago, et de les jeter dans la fournaise embrasée (du feu ardent).
21 Aussitôt ces (trois) hommes furent liés et jetés avec leurs caleçons, leurs tiares, leurs chaussures et leurs vêtements, au milieu de la fournaise embrasée (du feu ardent),
[3.21 Enumération des diverses pièces qui composaient le costume chaldéen.]
22 car l’ordre du roi était pressant. Or la fournaise était extraordinairement embrasée ; aussi les hommes qui y avaient jeté Sidrach, Misach et Abdénago furent-ils tués par la flamme ardente (du feu).
23 Cependant ces trois hommes, Sidrach, Misach et Abdénago, tombèrent liés au milieu de la fournaise embrasée. [3.23 Ce qui suit ; c’est-à-dire, depuis le verset 24 jusqu’au 90e inclusivement. Saint Jérôme, l’auteur de cette remarque, n’ayant pas trouvé ce fragment dans le texte original, qui est le chaldéen, l’a traduit sur la version grecque de Théodotion, comme il le dit lui-même plus bas (voir verset 90). Or ce fragment inséré dans notre Vulgate a été reconnu par l’Eglise comme faisant partie des divines Ecritures.]
Ce qui suit, je ne l’ai pas trouvé dans les volumes hébreux.
24 Et ils marchaient au milieu de la flamme, louant Dieu et bénissant le Seigneur.
25 Or Azarias, se tenant debout, fit cette prière, et, ouvrant la bouche au milieu du feu, il dit :
26 Soyez béni, Seigneur, Dieu de nos pères, et que votre nom soit loué et glorifié dans tous les siècles ;
27 parce que vous êtes juste dans tout ce que vous nous avez fait, et que toutes vos œuvres sont vraies et vos voies droites, et que tous vos jugements sont véritables.
28 Car vous avez rendu des jugements équitables dans tout ce que vous avez fait venir sur nous et sur la cité sainte de nos pères, Jérusalem ; parce que c’est dans la vérité et dans la justice, à cause de nos péchés, que vous avez amené tout cela (tous ces maux).
29 Car nous avons péché, (et nous avons commis l’iniquité ne nous retirant de vous,) et nous avons manqué en tout ;
30 nous n’avons pas écouté vos préceptes et nous ne les avons pas observés, et nous n’avons pas agi comme vous nous l’aviez commandé, afin que nous fussions heureux.

Rêve à propos d’un grand arbre

31 Ainsi tout ce que vous avez amené sur nous et tout ce que vous nous avez fait, c’est par une justice véritable que vous l’avez fait ;
32 et vous nous avez livrés entre les mains de nos ennemis, qui sont injustes, scélérats (très méchants), prévaricateurs, et au (à un) roi (le plus) injuste et le plus méchant qu’il y ait sur la terre.
33 Et maintenant nous ne pouvons pas ouvrir la bouche ; nous sommes devenus la confusion et l’opprobre de vos serviteurs et de ceux qui vous servent.
34 Ne nous abandonnez pas à jamais, nous vous en supplions, à cause de votre nom, et ne détruisez pas votre alliance
35 et ne retirez pas de nous votre miséricorde, à cause d’Abraham votre bien-aimé, et d’Isaac votre serviteur, et d’Israël votre saint
36 auxquels vous avez parlé, promettant de multiplier leur race comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer ;
37 car, Seigneur, nous sommes réduits à un plus petit nombre que toutes les nations, et nous sommes aujourd’hui humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés.
38 Et il n’y a plus actuellement ni prince, ni chef, ni prophète, ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encens, ni endroit pour vous offrir les prémices,
[3.38 Il n’est pas parmi nous, etc. ; c’est-à-dire dans notre nation, dans la Judée, comme autrefois, des rois et des princes absolus, des prophètes avec autorité, un état réglé et indépendant. Dans la captivité, il y avait des chefs des tribus qui conservaient quelque autorité sur les autres captifs. Comparer à 4 Rois, 25, 27 ; 1 Paralipomènes, 5, 6 ; Daniel, chapitre 13.]
39 afin que nous puissions trouver votre miséricorde. Mais recevez-nous dans un (notre) cœur contrit et dans un (notre) esprit humilié,
40 comme (dans) un holocauste de béliers et de taureaux, comme (dans l’immolation) de(s) milliers d’agneaux gras, qu’ainsi notre sacrifice paraisse aujourd’hui devant vous et qu’il vous soit agréable, car ceux qui ont confiance en vous ne sont pas confondus.
41 Et maintenant nous vous suivons de tout notre cœur ; nous vous craignons, et nous recherchons votre face.
42 Ne nous confondez pas, mais agissez envers nous selon votre douceur (mansuétude) et selon la multitude de vos miséricordes.
43 Délivrez-nous par vos merveilles, et donnez gloire à votre nom, Seigneur.
45 Que tous ceux qui font souffrir vos serviteurs soient confondus ; qu’ils soient confondus par votre toute-puissance, et que leur force soit brisée ;
[3.44 Qui font souffrir ; littéralement qui montrent. Dans le style biblique on dit souvent voir, pour sentir, éprouver ; et faire voir, montrer, pour faire sentir, faire éprouver.] et qu’ils sachent que vous, Seigneur, êtes le Dieu unique et glorieux sur toute la terre (le globe des terres).
46 Cependant les serviteurs du roi qui les avaient jetés dans le feu ne cessaient pas d’allumer la fournaise avec du bitume (naphte, note), de l’étoupe, de la poix et des sarments ;
[3.46 Du naphte ou bitume, matière très inflammable. Le naphte proprement dit est une huile minérale dans le genre du pétrole.]
47 et la flamme s’élevait quarante-neuf coudées de haut au-dessus de la fournaise ;
48 et elle s’élança et brûla ceux des Chaldéens qu’elle trouva près de la fournaise.
49 Or (Mais) l’ange du Seigneur descendit auprès d’Azarias et de ses compagnons dans la fournaise, et il écarta les flammes et le (la flamme de) feu de la fournaise
50 et il fit au milieu de la fournaise comme un vent de rosée qui soufflait et le feu ne les toucha nullement ; il ne les incommoda pas et ne leur causa aucune peine.
51 Alors ces trois (jeunes) hommes, comme d’une seule bouche, louaient, glorifiaient et bénissaient Dieu dans la fournaise, en disant :
[3.51 D’une même voix. Ces paroles ne doivent pas s’entendre sans doute en ce sens qu’ils prononcèrent tous les trois toutes les paroles du cantique ; puisque chaque bénédiction est suivie du même refrain, il y a lieu de présumer que l’un des jeunes gens faisait l’invitation aux créatures à louer Dieu et que les deux autres répétèrent le refrain. L’ordre général suivi dans le cantique est celui du chapitre 1er de la Genèse ; du général on descend au particulier, du ciel à la terre, et aux diverses espèces de créatures pour terminer par l’homme.]
52 Vous êtes béni, Seigneur, Dieu de nos pères ; vous êtes louable, et glorieux, et élevé au-dessus de tout dans tous les siècles ; le saint nom de votre gloire est béni, il est louable et élevé au-dessus de tout dans tous les siècles.
53 Vous êtes béni dans le temple saint de votre gloire, et élevé au-dessus de toute louange et de toute gloire dans tous les siècles.
[3.53 Le temple saint de votre gloire ; le ciel. Le temple de Jérusalem n’existait plus alors.]
54 Vous êtes béni dans le trône de votre royaume, et élevé au-dessus de toute louange et de toute gloire dans tous les siècles.
[3.54 Le trône de votre royaume ; c’est-à-dire le ciel.]
55 Vous êtes béni, vous qui contemplez les abîmes et qui êtes assis sur les chérubins ; et vous êtes louable et élevé au-dessus de toute gloire dans tous les siècles.
[3.55 Qui êtes assis sur des chérubins. Les chérubins de l’arche d’alliance.]
56 Vous êtes béni dans le firmament du ciel, et vous êtes louable et glorieux dans tous les siècles.
57 Ouvrages du Seigneur, bénissez tous le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
58 Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
59 Cieux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.59 Voir Psaumes, 148, 4.]
60 Toutes les eaux qui êtes au-dessus des cieux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
61 Toutes les vertus (armées célestes) du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.61 Les armées célestes ; c’est-à-dire, les astres nommés souvent dans l’Ecriture, la milice du ciel. Ajoutons que dans un passage parallèle, voir Psaume 102 (Hébreu : 103), 21, le mot de la Vulgate est le même qu’ici (virtutes), et que le texte hébreu porte armées. Comparer à Matthieu, 24, 29.]
62 Soleil et lune, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
63 Etoiles du ciel, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
64 Pluies et rosées, bénissez toutes le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
65 Tous les souffles de Dieu, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.65 Souffles ; c’est-à-dire, vents que Dieu fait souffler.]
66 Feu et chaleur (brûlante), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
67 Froid et chaleur (brûlante), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.67 Chaleur brûlante. Ce mot, joint ici au froid, doit signifier l’espèce de brûlure que produit un froid trop vif sur les êtres animés.]
68 Rosées et bruine (frimas), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
69 Gelée et froid, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
70 Glaces et neiges, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
71 Nuits et jours, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
72 Lumière et ténèbres, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
73 Eclairs et nuages (nuées), bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
74 Que la terre bénisse le Seigneur ; qu’elle le loue et qu’elle l’exalte (souverainement) dans tous les siècles.
75 Montagnes et collines, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
76 Plantes qui germez sur la terre, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
77 Fontaines, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
78 Mers et fleuves, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
79 Grands poissons et tout ce (bête) qui se meut dans les eaux, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
80 Tous les oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
81 Bêtes et troupeaux sauvages, bénissez tous le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.82 Fils des hommes. Voir sur le sens de cette expression, Daniel, 2, 38.]
82 Enfants (Fils) des hommes, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
83 Qu’Israël bénisse le Seigneur : qu’il le loue et l’exalte (souverainement) dans tous les siècles.
84 Prêtres du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
85 Serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
86 Esprits et âmes des justes, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
[3.86 Esprits, etc. ; les âmes des saints séparées de leurs corps.]
87 Saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles.
88 Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur ; louez-le et exaltez-le (souverainement) dans tous les siècles, parce qu’il nous a tirés de l’enfer, qu’il nous a sauvés de la mort, qu’il nous a délivrés du milieu des flammes ardentes, et qu’il nous a tirés du milieu du feu.
89 Rendez grâces au Seigneur, parce qu’il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle.
90 Vous tous qui êtes (hommes) religieux, bénissez le Seigneur, le Dieu des dieux ; louez-le et célébrez-le, parce que sa miséricorde s’étend dans tous les siècles. [3.90 Ce qui précède, etc. ; remarque de saint Jérôme. Voir le verset 23.]
Ce qui précède jusqu’ici ne se trouve pas dans l’hébreu ; et ce que nous avons mis a été traduit de Théodotion.
91 Alors le roi Nabuchodonosor fut frappé d’étonnement (de stupeur) ; il se leva tout à coup et dit aux grands de sa cour : N’avons-nous pas jeté trois hommes liés au milieu du feu ? Ils répondirent au roi : C’est vrai, ô roi.
92 Le roi répondit : Voici, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu ; il n’y a en eux aucune lésion, et l’aspect du quatrième est semblable à celui d’un fils de Dieu.
[3.92 A un fils de Dieu ; à un ange.]
93 Alors Nabuchodonosor s’approcha de la porte de la fournaise (du feu) ardent(e) et dit : Sidrach, Misach et Abdénago, serviteurs du Dieu très haut, sortez et venez. Aussitôt Sidrach, Misach et Abdénago sortirent du milieu du feu ;
94 et les satrapes, les magistrats, les juges et les grands de la cour du roi (, assemblés,) contemplaient ces hommes, sur le(s) corps desquels le feu n’avait eu aucun pouvoir ; pas un seul cheveu de leur tête n’avait été brûlé, leurs vêtements n’étaient pas changés, et l’odeur du feu ne se dégageait pas d’eux.
[3.94 Vêtements ; littéralement sarabala, pantalons fort larges, comme les portent les Orientaux.]
95 Alors Nabuchodonosor, comme hors de lui-même (rompant le silence), s’écria : Béni soit leur Dieu, c’est-à-dire le Dieu de Sidrach, de Misach et d’Abdénago, qui a envoyé son ange, et a délivré ses serviteurs qui ont cru en lui, qui ont résisté à l’ordre du roi et qui ont livré leurs corps pour ne pas servir et pour n’adorer aucun autre dieu excepté leur Dieu.
96 Voici donc le décret que je porte : Que tout peuple, toute tribu et toute langue qui aura proféré un blasphème contre le Dieu de Sidrach, de Misach et d’Abdénago périsse et que sa maison soit détruite (dévastée) ; car il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi.
[3.96 Et langue quelconque. Voir Daniel, 3, 4.]
97 Alors le roi éleva en dignité Sidrach, Misach et Abdénago dans la province de Babylone.
98 Le roi Nabuchodonosor, à tous les peuples, à toutes les nations et à toutes les langues qui habitent sur toute la terre. Que la paix se multiplie pour vous ! (.)
[3.98 4° Les chapitres 3, verset 98 à 4, renferment une lettre de Nabuchodonosor, dans laquelle ce roi raconte comment Daniel lui expliqua un songe destiné à lui annoncer qu’il vivrait sept ans comme une bête, atteint de cette espèce de folie qu’on appelle lycanthropie et qui consiste à croire que l’on a été changé en bête. Tout ce qu’avait dit le Prophète s’était réalisé. La forme épistolaire est abandonnée, chapitre 4, versets 25 à 30 et reprise aux versets 31 à 34.]
99 Le Dieu très haut a fait en moi des prodiges et des merveilles. Il me plaît donc de publier
100 ses prodiges, parce qu’ils sont grands, et ses merveilles, parce qu’elles sont étonnantes (puissantes) ; son royaume est un royaume éternel, et sa puissance s’étend de génération en génération. [3.100 Voir Daniel, 4, 31 ; 7, 14. ― Toutes les générations ; littéralement, génération et génération. Dans le style biblique, comme on l’a déjà vu, la répétition d’un même substantif indique souvent l’universalité.]

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