/   /   /  Ezéchiel 17:5     

Ezéchiel 17.5
Vigouroux


Parabole des deux aigles

1 La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes :
[17.1-24 6° Chapitre 17. ― 1° Ezéchiel propose l’énigme ou parabole des deux aigles et du plant de vigne, versets 1 à 10. ― 2° Les deux aigles sont le roi de Babylone et le roi d’Egypte ; le plant de vigne, c’est le roi de Juda, Jéchonias ; sa race, c’est son oncle Sédécias, voir Jérémie, 41, 1 ; 3 Rois, 11, 14 ; Jéchonias est conduit captif en Chaldée par Nabuchodonosor ; Sédécias fait alliance avec l’Egypte ; il tombera aussi entre les mains de Nabuchodonosor, versets 11 à 21 ; voir 4 Rois, 24, 11 ; Jérémie, 24, 1 ; 29, 2 ; ― 3° mais néanmoins de ce plant Dieu fera sortir le Messie, versets 22 à 24.] [17.1 Disant (dicens). Voir sur ce mot, Ezéchiel, 3, 16.]
2 Fils de (d’un) l’homme, propose une énigme, et raconte une parabole à la maison d’Israël.
3 Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Un grand aigle (L’aigle énorme), aux grandes ailes, au corps très long, plein de plumes aux diverses couleurs, vint sur le Liban, et emporta la moelle d’un cèdre.
[17.3 L’aigle, du cèdre. C’est ainsi que portent les Septante et le texte hébreu lui-même, nullement un aigle, d’un cèdre, en général ; ce qui montre que ces deux objets étaient connus des Juifs, auxquels s’adressait le Prophète. ― Variées ; de diverses couleurs. Cet aigle énorme représente Nabuchodonosor ; la grandeur de son corps et de ses ailes, son plumage de diverses couleurs, marquent sa force, sa puissance, la grandeur de son empire, le grand nombre de ses sujets et la rapidité de ses conquêtes ; le Liban figure le temple, selon les uns, la Judée, selon les autres, et Jérusalem, suivant d’autres ; le cèdre est le peuple juif, la moelle du cèdre, c’est-à-dire ce qu’il y avait de meilleur, marque le roi Jéchonias ou Joachim, avec sa mère, ses princes, ses officiers (voir 4 Rois, 24, 12  Esther, 2, 6, etc.). ― La moelle du cèdre. Hébreu : la pointe du cèdre, d’après plusieurs.]
4 Il arracha le sommet de ses branches et le transporta au pays de Chanaan ; il le déposa dans la ville des marchands.
[17.4 Les sommités de ses branches ; c’est-à-dire la famille royale avec la plus noble partie du peuple.]
5 Il prit de la graine du pays, et il la mit en terre comme une semence, afin qu’elle prît racine et s’affermît auprès d’eaux abondantes ; il la planta sur la surface de la terre.
[17.5 De la graine du pays, etc. ; c’est Sédécias, oncle du roi Jéchonias (voir verset 43) : Nabuchodonosor l’établit roi dans la Judée. ― Sur la surface, etc. Le prophète semble dire par là que le règne de Sédécias ne devait pas être solidement établi, et par conséquent de longue durée.]

6 Lorsqu’elle eut poussé, elle crût et devint une vigne étendue, mais basse (de taille), dont les branches regardaient l’aigle, et dont les racines étaient sous lui. Elle devint donc une vigne, et elle porta des sarments, et elle produisit des rejetons.
7 Il vint ensuite un autre grand aigle (énorme), aux grandes ailes et aux (nombreuses) plumes épaisses ; et voici que cette vigne sembla porter ses racines et étendre ses branches vers lui, afin qu’il l’arrosât comme ses parterres féconds.
[17.7 Un autre aigle ; c’est-à-dire le roi d’Egypte, prince grand et puissant, mais moins que le roi de Babylone. Voir pour la signification des ailes et des plumes le verset 3. Le roi de Juda eut recours au roi d’Egypte pour en obtenir du secours contre les Chaldéens. Ce secours est représenté sous l’image de l’irrigation telle qu’elle se pratiquait en Egypte, c’est-à-dire en tirant de l’eau du Nil par des machines et en la répandant dans des rigoles faites exprès, qui la conduisaient dans les jardins et dans les champs.]
8 Elle était plantée dans une bonne terre, près d’eux abondantes, afin de produire des branches (feuilles), et de porter du fruit, et de devenir une grande vigne.
9 Dis : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Prospérera-t-elle ? Le premier (L’) aigle n’arrachera-t-il pas ses racines, n’abattra-t-il pas son fruit, ne desséchera-t-il pas tous ses rejetons, afin qu’elle se flétrisse, sans qu’il faille un bras puissant ni un peuple nombreux pour la déraciner entièrement ?
10 La voilà plantée : prospérera-t-elle ? Lorsqu’un vent brûlant l’aura touchée, ne séchera-t-elle pas et ne se (durcira) flétrira-t-elle pas dans le parterre où elle aura poussé ?
11 La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes :
12 Dis à cette maison qui m’irrite (exaspère) : Ne savez-vous pas ce que ces choses signifient ? Dis : Voici que le roi de Babylone vient à Jérusalem ; il en prendra le roi et les princes, et il les emmènera chez lui à Babylone.
[17.12 Le roi de Jérusalem, Jéchonias. ― Vient. Ce verbe et les suivants, y compris ceux du verset 13, sont au passé dans le texte hébreu ; cette partie de la parabole était accomplie lorsqu’Ezéchiel la racontait.]
13 Il choisira un membre (prince) de la race royale, il fera alliance avec lui et lui fera prêter le serment ; il énumérera (enlèvera) aussi les vaillants du pays
14 afin que le royaume demeure humble, sans pouvoir s’élever, et qu’il garde son alliance et qu’il y soit fidèle.
15 Mais ce prince, se révoltant contre lui, a envoyé des ambassadeurs en Egypte, afin qu’elle lui donnât des chevaux et de grandes troupes. Celui qui a agi ainsi prospèrera-t-il, et trouvera-t-il le salut ? Celui qui a violé l’alliance échappera-t-il ?
[17.15 Envoya des ambassadeurs en Egypte. Voir Jérémie, note 21.2.]
16 Par ma vie (Je vis, moi), dit le Seigneur Dieu, c’est dans le pays du monarque qui l’avait établi roi, dont il a violé le serment et rompu l’alliance, c’est au milieu de Babylone qu’il mourra.
[17.16 ; 17.19 Je vis, moi. Voir Jérémie, 46, 18.]
17 Et le pharaon (Pharaon) ne fera pas la guerre contre lui avec une grande armée et un peuple nombreux, quand on élèvera (ni par) des retranchements et qu’on bâtira (par) des forts, pour tuer une multitude d’hommes.
[17.17 Et ce n’est pas, etc. ; c’est-à-dire Pharaon se mit en effet en marche pour secourir Jérusalem ; mais Nabuchodonosor alla au-devant de lui et l’obligea de se retirer (voir Jérémie, 37, verset 4 et suivants).]
18 Car il a(vait) méprisé le serment et rompu l’alliance, quoiqu’il eut donné sa main (à l’Egypte) ; après avoir fait toutes ces choses, il n’échappera pas.
19 C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur Dieu : Par ma vie (Je vis, moi), je ferai retomber sur sa tête le serment qu’il a méprisé, et l’alliance qu’il a rompue.
20 J’étendrai mon rets sur lui, et il sera pris dans mon filet (ma seine) ; je l’emmènerai à Babylone, et là je le jugerai, à cause de la perfidie (prévarication) avec laquelle il m’a méprisé.
[17.20 Voir Ezéchiel, 12, 13 ; 32, 3.]
21 Et tous ses fuyards, avec toutes ses troupes, tomberont par l’épée ; ceux qui échapperont seront dispersés à tous les vents, et vous saurez que c’est moi, le Seigneur, qui ai parlé.
22 Ainsi parle le Seigneur Dieu : Alors je prendrai de la moelle du grand cèdre, et je la placerai ; du sommet de ses branches j’arracherai un tendre rameau, et je le planterai sur une montagne haute et élevée.
[17.22 Et moi, je prendrai, etc. Quelques-uns appliquent cette prophétie à Zorobabel ou aux Machabées, mais les termes mêmes dont elle est conçue ne peuvent convenir qu’au Messie, Jésus-Christ, qui descendait de Jéchonias et de David ; son Eglise est une montagne élevée et qui est au-dessus de toutes les autres sociétés par les prérogatives divines qui la distinguent. Comparer à Isaïe, 2, 2 ; Michée, 4, 1.]
23 Je le planterai sur la haute montagne d’Israël ; il poussera des (un) rejeton(s), il portera des (du) fruit(s) et deviendra un grand cèdre ; et tous les oiseaux habiteront sous lui, et tout ce qui vole fera son nid sous l’ombre de ses branches.
24 Et tous les arbres du pays sauront que c’est moi, le Seigneur, qui ai humilié le grand arbre et élevé l’arbre faible (humble), qui ai desséché (un) l’arbre vert et fait reverdir (un) l’arbre sec. Moi, le Seigneur, j’ai parlé et j’ai agi.

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