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Genèse 2.17
Vigouroux


1 Le ciel et la terre furent donc achevés avec tous leurs ornements.
2 Dieu accomplit le septième jour l’ouvrage qu’il avait fait, et il se reposa le septième jour, après avoir achevé tous ses ouvrages.
[2.2 Voir Exode, 20, 11 ; 31, 17 ; Deutéronome, 5, 14 ; Hébreux, 4, 4.]
3 Et il bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’il avait cessé en ce jour de produire tous les ouvrages qu’il avait créés (et faits).
[2.3 Qu’il avait créé et fait, littéralement, qu’il avait créé pour faire ; c’est-à-dire pour le façonner et le disposer. ― Voir à la fin du volume la note 2 sur la création du monde, et la note 3 sur la date de la création de l’homme.]

Le jardin d’Éden

4 Voici (Telles furent) les générations (origines) du ciel et de la terre, quand ils furent créés, au jour que le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre.
5 Et aucun arbrisseau des champs n’était encore sorti de la terre, et aucune herbe de la campagne n’avait encore poussé ; car le Seigneur Dieu n’avait point encore fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour la cultiver.
6 Mais il s’élevait de la terre une fontaine (source) qui en arrosait toute la surface.
7 Le Seigneur Dieu forma donc l’homme du limon de la terre ; il souffla sur son visage un souffle de vie, et l’homme devint vivant et animé.
[2.7 Voir 1 Corinthiens, 15, 45. ― Le Seigneur Dieu forma donc l’homme, Adam, du limon de la terre. Le nom d’Adam, qui signifie rouge, paraît rappeler l’origine terrestre de son corps, la terre rouge, en hébreu adâmâh, d’où il fut tiré.]
8 Or le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin délicieux (de délices), dans lequel il mit l’homme qu’il avait formé.
9 Le Seigneur Dieu avait aussi produit (fit sortir) de la terre toutes sortes d’arbres beaux à la vue, et dont le fruit était agréable au goût ; et (aussi) l’arbre de vie au milieu du paradis, avec l’arbre de la science du bien et du mal.
[2.9 L’arbre de vie et l’arbre de la science du bien et du mal. Voir note 2.17.]
10 De ce lieu de délices il sortait, pour arroser le paradis, un fleuve qui de là se divise en quatre branches (canaux).
11 L’un s’appelle Phison, et c’est celui qui court tout autour du pays de Hévilath, où (il) vient (de) l’or.
[2.11 Voir Ecclésiastique, 24, 35.]
12 Et l’or de cette terre est très bon. C’est là aussi que se trouve le bdellium et la pierre d’onyx.
13 Le second fleuve s’appelle Géhon, et c’est celui qui coule tout autour du pays d’Ethiopie.
[2.13 Ethiopie, pays de Cousch, en Asie, non en Afrique.]
14 Le troisième fleuve s’appelle le Tigre, qui se répand vers les Assyriens. Et l’Euphrate est le quatrième de ces fleuves.
15 Le Seigneur Dieu prit donc l’homme, et le mit dans le paradis (jardin) de délices, afin qu’il le cultivât et qu’il le gardât.
[2.15 Voir la note à la fin du volume la note 4 sur le Paradis Terrestre.]
16 Il lui fit aussi ce commandement, et lui dit : Mange de tous les fruits des arbres du paradis.
[2.16 Et il lui commanda, etc. « Le Seigneur, dit saint Jean Chrysostome, pour faire connaître l’homme dès le commencement que celui qui avait créé toutes choses était aussi son créateur, lui imposa un commandement facile à observer… Il lui défendit de manger du fruit d’un seul arbre et le menaça, en cas de désobéissance, d’un grave châtiment pour le forcer à reconnaître qu’il avait un maître à la libéralité duquel il devait tous les biens dont il jouissait. »]
17 Mais ne mange point du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal. Car au même temps que tu en mangeras, tu mourras très certainement (de mort, note).
[2.17 Tu mourras de mort ; hébraïsme pour tu mourras sans rémission, inévitablement. Le sens est : Tu deviendras nécessairement sujet à la mort, mortel, d’immortel que tu es par nature. ― L’arbre de la science du bien et du mal, d’après la doctrine des saints Pères, fut ainsi appelé bien plus en raison du précepte dont il fut l’objet qu’en raison de ses propriétés naturelles. « Cet arbre est ainsi nommé, dit saint Jean Chrysostome, non pas parce qu’il a donné à l’homme la science du bien et du mal, mais parce qu’il a été l’instrument de sa désobéissance et qu’il a introduit ainsi la connaissance et la honte du péché… L’Ecriture appelle cet arbre l’arbre de la science du bien et du mal parce qu’il devait être pour l’homme une occasion de péché ou de mérite. » Ce qui est dit de l’arbre de la science du bien et du mal s’applique également à l’arbre de vie.]

18 Le Seigneur Dieu dit aussi : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui.
19 Le Seigneur Dieu ayant donc formé de la terre tous les animaux terrestres et tous les oiseaux du ciel, il les amena devant Adam, afin qu’il vît comment il les appellerait. Et le nom qu’Adam donna à chacun des animaux est son nom véritable.
20 Adam appela tous les animaux d’un nom qui leur était propre, tant les oiseaux du ciel que les bêtes de la terre. Mais il ne se trouvait point d’aide pour Adam qui lui fût semblable.
21 Le Seigneur Dieu envoya donc à Adam un profond sommeil ; et lorsqu’il était endormi, il tira une de ses côtes, et mit de la chair à la place.
22 Et le Seigneur Dieu forma la (une) femme de la côte qu’il avait tirée d’Adam, et il l’amena à Adam.
23 Alors Adam dit : Voilà maintenant l’os de mes os, et la chair de ma chair. Celle-ci s’appellera d’un nom qui marque l’homme (femme), parce qu’elle a été prise de l’homme (d’un).
[2.23 Voir 1 Corinthiens, 11, 9. ― En remontant à l’étymologie des mots français homme et femme, on y découvre la ressemblance qui existe en hébreu entre isch, vir, et son féminin ischschâ, rendu dans la Vulgate par virago. Les anciens Latins, en effet, disaient hemo au lieu de homo. Or la lettre h n’est qu’une aspiration qu’on a souvent transcrite par un f. Dans plusieurs provinces du midi, où le patois renferme une multitude d’expressions et même de locutions latines, on prononce le mot femme, hemme, en aspirant fortement la lettre h.]
24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair.
[2.24 Voir Matthieu, 19, 5 ; Marc, 10, 7 ; Ephésiens, 5, 31 ; 1 Corinthiens, 6, 16.]
25 Or Adam et sa femme étaient nus tous deux, et ils ne rougissaient point.

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