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Ecclésiaste 1.13
Vigouroux


Examen de la réalité

Le cycle de la vie

1 Paroles de l’Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.
[1.1 Le prologue, chapitre 1, versets 2 à 11, expose le sujet du livre. Il commence par une sentence qui le résume tout entier : Vanité des vanités et tout est vanité, voir Ecclésiaste, 1, 2. Cette sentence est répétée au commencement de l’épilogue. Une sentence termine aussi le prologue : Il n’est pas mémoire des choses antérieures, voir Ecclésiaste, 1, 11, de même que l’épilogue : Quant à toutes les choses qui se font, Dieu les appellera en jugement, voir Ecclésiaste, 12, 14 ; mais elle est fort différente dans les deux cas, parce que la conclusion nous fait connaître la sanction divine de la vie, tandis que le prologue ne nous fait connaître que la vanité de la vie considérée en elle-même, indépendamment de Dieu. Tout en elle est changement et oubli. C’est cette peinture des misères de la vie qui donne au livre de l’Ecclésiaste un charme douloureux auquel personne ne peut se soustraire.]
2 Vanité des vanités, (a) dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités, et tout est vanité.
3 Quel profit revient-il à l’homme de tout le travail qui l’occupe sous le soleil ?
4 Une génération passe, et une génération vient ; mais la terre subsiste à jamais.
[1.4 Pour toujours (in æternum) ne signifie pas éternellement. L’auteur veut dire simplement que tout dans ce monde paraît, passe et disparaît, tandis que la terre est stable, et, par sa stabilité, plus à l’abri que les autres êtres de perpétuelles révolutions. Ainsi il est évident que l’auteur n’enseigne pas l’éternité du monde, comme l’ont prétendu les incrédules.]
5 Le soleil se lève et se couche, et il revient à son point de départ ; et là, renaissant
6 il tourne vers le midi, et se dirige vers le nord. Parcourant tous les lieux (toutes choses), le vent s’élance en tournant, et il revient sur ses circuits.
7 Tous les fleuves entrent dans la mer, et la mer ne déborde pas ; les fleuves retournent (au lieu d’où ils étaient sortis), pour couler de nouveau.
8 Toutes choses sont difficiles ; l’homme ne peut les expliquer par la parole. L’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.
[1.8 Il n’y a pas de scepticisme dans ce verset ; nous y apprenons seulement que l’homme ne peut prétendre à approfondir et à expliquer entièrement les choses de ce monde, à cause des bornes trop étroites de son esprit.]
9 Qu’est-ce qui a été ? C’est ce qui sera plus tard. Qu’est-ce qui s’est fait ? C’est ce qui doit se faire encore.
10 Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire : Voici une chose nouvelle ; car elle a déjà existé dans les siècles qui étaient avant nous.
11 On ne se souvient pas des choses anciennes (antérieures), et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas non plus de souvenir chez ceux qui vivront plus tard (en dernier lieu).

La sagesse humaine

12 Moi l’Ecclésiaste, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem ;
[1.12 Avec ce verset commence la 1re section, du chapitre 1, verset 12, au chapitre 2. Elle montre quelle est la vanité de la vie, en traçant le tableau de la vanité de la sagesse humaine, voir Ecclésiaste, 1, 12-18, et celui de la jouissance des plaisirs et des bien terrestres, voir Ecclésiaste, 2, 1-11, alors même qu’on cherche à n’en jouir qu’avec modération, voir Ecclésiaste, 2, 12-26. Ainsi la sagesse, la science et le plaisir, qui paraissent les plus grands biens de l’homme sur la terre, ne sont que vanité. Cette 1re section a généralement la forme d’une confession de Salomon ; il raconte les expériences qu’il a faites pour trouver le bonheur sans tenir compte de Dieu.]
13 et je résolus en moi-même de chercher et d’examiner avec sagesse tout ce qui se passe sous le soleil. Dieu a donné aux fils des hommes cette fâcheuse occupation (très pénible), afin qu’ils s’y exercent.
[1.13 Les fils de l’homme ou des hommes, se met souvent dans la Bible pour les hommes mêmes, les humains.]

14 J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil, et voici que tout est vanité et affliction d’esprit.
15 Les pervers se corrigent difficilement, et le nombre des insensés est infini.
16 J’ai dit dans mon cœur : Voici que je suis devenu grand, et j’ai surpassé en sagesse tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem, et mon esprit a contemplé beaucoup de choses avec sagesse, et je me suis instruit (j’ai beaucoup appris).
17 Et j’ai appliqué mon cœur à connaître la prudence et la doctrine, les erreurs et la folie, et j’ai reconnu qu’en cela aussi il y a peine (un travail) et affliction d’esprit,
[1.17 La doctrine ; c’est-à-dire la science, les connaissances.]
18 car avec beaucoup de sagesse il y a beaucoup d’indignation, et celui qui augmente sa science augmente aussi sa peine. [1.18 Dans une grande sagesse, etc. Plus quelqu’un acquiert de sagesse, dit saint Jérôme en expliquant ce passage, et plus il s’indigne de se voir exposé aux vices et éloigné des vertus qu’elle demande.]

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