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Job 12.17
Vigouroux


Intervention n° 4 de Job

1 Job prit la parole et dit :
[12.1 IVe discours de Job : sa Ire réponse à Sophar, du chapitre 12 au chapitre 14. Les menaces de Sophar blessent le juste innocent. Il réfute d’abord ses amis, du chapitre 12 au chapitre 13, verset 12 ; puis il se plaint à Dieu lui-même, du chapitre 13, verset 13 au chapitre 14. ― I. Réfutation de ses amis : 1° Il nie la thèse que le châtiment suive toujours le crime ici-bas et que l’affliction soit une preuve de culpabilité de l’affligé : « Les tentes des voleurs sont dans l’abondance, et ils provoquent audacieusement Dieu », voir Job, 12, 6. Ses amis n’ont pas le privilège exclusif de la connaissance de Dieu, il le connaît comme eux par la nature et par la tradition, chapitre 12, versets 2 à 13. ― 2° Il connaît, lui aussi la puissance et la sagesse de son Maître, et il la décrit en termes magnifiques, ainsi que la Providence générale et particulière, versets 14 à 25. ― 3° Il ne veut pas avoir à faire à eux, puisqu’ils sont aveuglés par leurs préjugés, mais à Dieu, chapitre 13, versets 1 à 12. ― II. Plainte à Dieu, du chapitre 13, verset 13 au chapitre 14. ― 4° Sa sincérité l’encourage à s’adresser à Dieu même, pourvu qu’il veuille bien ne pas l’accabler par l’éclat de sa majesté, chapitre 13, versets 13 à 22. ― 5° Alors même que ses péchés seraient aussi grands que ses souffrances, la vie est déjà bien assez amère pour que Dieu ne punisse pas si sévèrement les fautes qui peuvent lui avoir échappé dans sa jeunesse, du chapitre 13, verset 23 au chapitre 14, verset 3. ― 6° L’origine de l’homme est trop basse, sa vie trop triste, pour que Dieu soit sans pitié envers lui, versets 4 à 12. ― 7° Si l’homme devait retourner sur la terre, Dieu pourrait le maltraiter une première fois, mais il n’y revient jamais, versets 13 à 22.]
2 Etes-vous donc les seuls hommes, et la sagesse mourra-t-elle avec vous ?
[12.2-3 Ce n’est nullement l’orgueil qui inspire à Job ce langage. On a vu, au contraire, combien il s’était humilié devant Dieu, en comparant sa propre justice à celle de ce souverain juge de tous les hommes. D’ailleurs la jactance de ses amis qui appliquaient faussement des sentences vraies jusqu’à un certain point, en elles-mêmes, le forçait à rabaisser leur orgueil ; et c’est uniquement dans ce dessein qu’il a l’air de se glorifier, en montrant leur infériorité.]
3 J’ai du sens aussi bien que (cependant un cœur comme) vous, et je ne vous suis pas inférieur ; car qui donc (en effet) ignore ce que vous savez ?
[12.3 Voir Job, 20, 2.]
4 Celui qui est comme moi l’objet des railleries de son ami invoquera Dieu, et Dieu l’exaucera ; car on se moque de la simplicité du juste.
[12.4 Voir Proverbes, 14, 2.]
5 C’est une lampe méprisée dans les pensées des riches, mais qui est prête pour le (un) temps marqué.
6 Les tentes des brigands sont dans l’abondance, et ils provoquent Dieu audacieusement, quoiqu’il (quoique que ce soit lui qui) ait tout mis entre leurs mains.
7 Interroge les animaux, et ils t’enseigneront ; les oiseaux du ciel, et ils t’instruiront.
8 Parle à la terre, et elle te répondra, et les poissons de la mer te le raconteront.
9 Qui ignore que c’est la main de Dieu (du Seigneur) qui a fait toutes ces choses ?
10 Lui qui tient dans sa main l’âme de tout ce qui vit, et le souffle (l’esprit) de toute chair d’homme.
11 L’oreille ne juge-t-elle pas des paroles ? et le palais ne savoure-t-il pas les mets ?
[12.11 Voir Job, 34, 3.]
12 Dans les vieillards se trouve la sagesse, et la prudence dans une longue vie.
[12.12 Dans une longue vie ; littéralement dans beaucoup de temps.]
13 En Dieu résident la sagesse et la puissance ; c’est lui qui possède le conseil et l’intelligence (la prudence).
[12.13 En Dieu ; littéralement En lui. Job désigne ordinairement Dieu par le pronom lui.]
14 S’il détruit, nul ne pourra bâtir ; s’il tient un homme enfermé, nul ne pourra lui ouvrir.
[12.14 Voir Isaïe, 22, 22 ; Apocalypse, 3, 7.]
15 S’il retient les eaux, tout se desséchera ; et, s’il les lâche, elles dévasteront la terre.
16 En lui résident la force et la sagesse ; il connaît et celui qui trompe, et celui qui est trompé.
17 Il amène les conseillers à une fin insensée, et les juges à l’étourdissement.
[12.17 Il amène, etc. Calvin a abusé de ce passage, et d’autres semblables, pour établir que Dieu est auteur du péché. Mais de telles expressions dans les auteurs sacrés signifient seulement que Dieu permet qu’on tombe, parce que, par un jugement, il s’éloigne de ceux qui méprisent sa lumière, et qui, voulant suivre leur propre sagesse, tombent en des écarts qui les conduisent jusqu’à la mort.]

18 Il délie le baudrier des rois, et il ceint leurs reins d’une corde.
[12.18 Il délie le baudrier, etc. ; il dépouille les rois de leur autorité. ― Il ceint, etc. ; c’est-à-dire, il les réduit à la condition des esclaves.]
19 Il emmène les pontifes (prêtres) sans gloire, et il fait tomber les nobles (grands).
20 Il change le langage des véridiques, et il retire la science aux vieillards.
21 Il répand le mépris sur les princes : Il relève ceux qui avaient été opprimés.
22 Il découvre ce qui était caché dans les ténèbres, et il produit au jour (la lumière) l’ombre de la mort.
23 Il multiplie les nations, et les perd, et il les rétablit entièrement après leur ruine.
24 Il change le cœur des princes du peuple de la terre, et il les trompe pour qu’ils s’avancent vainement en des déserts sans voie.
25 Ils tâtonneront comme dans les ténèbres, loin de la lumière, et il les fera errer comme des gens ivres.

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