/   /   /  Ecclésiaste 8:17     

Ecclésiaste 8.17
Vigouroux


Réflexions diverses

1 La sagesse de l’homme luit sur son visage, et le Tout-Puissant le lui change a son gré.
[8.1 Voir Ecclésiaste, 2, 14. ― La sagesse luit, se fait remarquer sur le visage du sage, et le Tout-Puissant change son visage, selon les circonstances ; par exemple, il lui donnera un air triste ou joyeux, selon que le sage se trouvera avec des gens qui seront dans la tristesse ou dans la joie.]
2 Pour moi j’observe la bouche du roi et les préceptes(, à cause) du serment fait à Dieu.
[8.2 La bouche ; c’est-à-dire ce qui sort de la bouche, les paroles, les ordres. On a déjà remarqué que cette sorte de métonymie était très usitée dans la Bible. ― Les préceptes, etc., pour les préceptes que Dieu a donnés avec serment.]
3 Ne te hâte pas de te retirer d’auprès de lui, et ne persiste pas dans une œuvre mauvaise, car il fera tout ce qu’il voudra.
4 Sa parole est pleine de puissance, et nul ne peut lui dire : Pourquoi faites-vous ainsi ?
5 Celui qui garde le précepte ne ressentira aucun mal. Le cœur du sage connaît (comprend) le temps et la réponse.
6 Pour toute chose il y a un temps et un moment favorable, et c’est une grande affliction pour l’homme
7 d’ignorer le passé, et d’être dans l’impuissance de recevoir aucune nouvelle de l’avenir.
8 Il n’est pas au pouvoir de l’homme de retenir son souffle vital, et il n’a pas de puissance sur le jour de la mort ; il ne lui est pas permis de se reposer quand la guerre le menace, et l’impiété ne sauvera pas l’impie.
9 J’ai considéré toutes ces choses, et j’ai appliqué mon cœur à toutes les choses qui se font sous le soleil. Quelquefois un homme en domine un autre pour son propre malheur.
10 J’ai vu porter au sépulcre des impies, qui, lorsqu’ils vivaient encore, étaient dans le lieu saint, et qu’on louait dans la cité, comme si leurs œuvres eussent été justes. Mais cela aussi est (une) vanité.
[8.10 Comme si leurs œuvres eussent été justes ; littéralement comme de justes œuvres (quasi justorum operum) ; ce génitif est gouverné par le mot hommes (viri) sous-entendu.]
11 Car parce qu’une sentence n’est pas immédiatement prononcée contre les méchants, les fils des hommes commettent le crime sans aucune crainte.
12 Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal, et qu’il soit supporté avec patience, j’ai reconnu qu’il y aura du bonheur (le bien sera) pour ceux qui craignent Dieu et qui révèrent sa face.
13 Puisse-t-il ne pas y avoir de bonheur pour l’impie, et que ses jours ne soient pas prolongés, et que ceux qui ne craignent point la face du Seigneur passent comme l’ombre !
14 Il est encore une autre vanité sur la terre. Il y a des justes à qui des malheurs (maux) arrivent, comme s’ils avaient fait les actions des impies ; et il y a des impies qui vivent dans l’assurance comme s’ils avaient fait les œuvres des justes. Mais j’affirme que c’est encore là une très grande vanité.
15 J’ai donc loué la joie, parce qu’il n’y a de bonheur pour l’homme sous le soleil qu’à manger, et à boire, et à se réjouir, et qu’il n’emporte que cela avec lui de son travail, pendant les jours de sa vie que Dieu lui a donnés sous le soleil.
[8.15 Le but de l’auteur dans ce verset n’est nullement de recommander une vie molle et voluptueuse. Voir Ecclésiaste, 2, 24.]
16 J’ai aussi appliqué mon cœur à connaître la sagesse, et à considérer les occupations (la tension d’esprit) qui ont lieu (règne) sur la terre. Il est des hommes dont les yeux ne goûtent le sommeil ni jour ni nuit.
[8.16 La 4e et dernière section du livre de l’Ecclésiaste commence ici au verset et elle s’étend jusqu’au chapitre 12, verset 7. Elle donne le résumé des recherches et des expériences des trois sections précédentes et la conclusion finale. Il est impossible à la sagesse humaine d’approfondir l’œuvre de Dieu, voir Ecclésiaste, 8, 16-17 ; les bons, comme les méchants, sont soumis à la Providence dont la volonté est inscrutable, voir Ecclésiaste, 9, 1-2 ; ils doivent mourir et être oubliés, voir Ecclésiaste, 9, 3-6 ; nous devons donc jouir de la vie en attendant la mort, voir Ecclésiaste, 9, 7-10 ; le succès ne récompense pas toujours les efforts de l’habile et du sage, voir Ecclésiaste, 9, 11-12 ; la sagesse, quoique avantageuse en bien des cas, est souvent un objet de mépris pour la folie, voir Ecclésiaste, du chapitre 9, verset 13 au chapitre 10, verset 3. Nous devons être patients et obéir à ceux qui gouvernent, même quand ils sont injustes, parce que la résistance ne ferait qu’accroître nos maux, voir Ecclésiaste, 10, 4-11 ; la prudence dans les choses de la vie vaut mieux que la folie, voir Ecclésiaste, 10, 12-26. Il faut être charitable, dussions-nous faire des ingrats, car ceux à qui nous faisons du bien peuvent après tout nous en être reconnaissants, voir Ecclésiaste, 11, 1-2. Nous devons toujours travailler, puisque nous ignorons lesquels de nos efforts seront couronnés de succès, et rendre par ce travail la vie agréable, voir Ecclésiaste, 11, 3-8. Néanmoins, comme tout cela ne satisfait point l’âme, l’Ecclésiaste conclut en définitive que la pensée du jugement dernier doit être la règne de notre vie, voir Ecclésiaste, 11, 9-10, et que nous devons vivre depuis notre jeunesse jusqu’à la vieillesse dans la crainte de Dieu et du jugement final, dans lequel tout sera expliqué, voir Ecclésiaste, 12, 1-7.]
17 Et j’ai compris que l’homme ne peut trouver aucune raison de toutes les œuvres de Dieu qui se font sous le soleil ; et que plus il se fatigue à chercher, moins il trouve ; et même quand le sage dit qu’il a cette connaissance, il ne peut pas la trouver.

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