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Cantique 4.14
Vigouroux


Le jeune homme

1 L’EPOUX. Que tu es belle, ô mon amie ! que tu es belle ! Tes yeux sont (comme) ceux des colombes, sans ce qui est caché au dedans. Tes cheveux sont comme des troupeaux de chèvres qui sont montées de la montagne de Galaad.
[4.1 Qui sont montées ; c’est-à-dire qui sont venues. Les Hébreux disaient monter et descendre pour aller et venir, suivant la situation réciproque des lieux. ― Galaad, pays fécond en troupeaux, en pâturages et particulièrement en belles chèvres. ― La montagne de Galaad est très fertile et riche en pâturages et les chèvres y sont nombreuses.]
2 Tes dents sont comme des troupeaux de brebis tondues, qui sont montées du lavoir ; toutes portent un double fruit, et il n’y en a pas de stérile parmi elles.
3 Tes lèvres sont comme une bandelette d’écarlate, et ta parole est suave. Tes joues sont comme une moitié (un quartier) de grenade, sans ce qui est caché au dedans.
[4.3 Comme un quartier de grenade. La grenade ouverte montre les graines dont elle est pleine et qui sont d’un beau rouge incarnat.]
4 Ton cou est comme la tour de David, qui est bâtie avec des créneaux, mille boucliers y sont suspendus, (et) toute l’armure des héros (vaillants guerriers).
[4.4 Mille boucliers y sont suspendus. Les perles et joyaux qui ornent le cou de l’Epouse.]
5 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle (de chevreuil), qui paissent parmi les lis.
6 Jusqu’à ce que le jour se rafraîchisse et que les ombres se dissipent, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens.
7 Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a pas de (aucune) tache en toi.
8 Viens du Liban, mon épouse, viens du Liban ; viens, tu seras couronnée ; du sommet d’Amana, de la cime du (de) Sanir et de l’Hermon, des tanières (antres) des lions, (et) des montagnes des léopards.
[4.8 Amana, montagne de la chaîne de l’Anti-Liban. ― Sanir, nom amorrhéen de l’Hermon. ― Hermon, partie méridionale de la chaîne de l’Anti-Liban. ― Les lions et les autres animaux féroces étaient autrefois nombreux dans ces montagnes ; on n’y trouve plus que la panthère. Le sens de ce verset est fort controversé. Plusieurs commentateurs l’entendent dans ce sens : Quitte les montagnes sauvages, repaire des bêtes fauves, et viens habiter avec moi.]
9 Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse, tu as blessé mon cœur par (l’)un de tes yeux et par un cheveu de ton cou.
10 Que tes mamelles sont belles, ma sœur, mon épouse ! Tes seins sont plus agréables que le vin, (?) et l’odeur de tes parfums surpasse tous les aromates.
11 Tes lèvres, ô mon épouse, sont un rayon qui distille le miel ; le miel et le lait sont sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur de l’encens.
12 Ma sœur, mon épouse est un jardin fermé ; elle est un jardin fermé, une fontaine scellée.
[4.12 Un jardin fermé. Voir Ecclésiaste, note 2.5. ― La Fontaine scellée est, pense-t-on, le Ras el-Aïn actuel, au sud de Bethléhem, à une centaine de mètres de la forteresse de Kalaâh el-Bourak. « Un escalier de vingt-six marches mène dans une première chambre taillée dans le roc et voûtée en plein cintre, ayant le haut percé d’une ouverture circulaire. Le milieu de cette chambre, qui mesure douze à treize mètres en long sur quatre à cinq de large, est occupé par un petit bassin rectangulaire. C’est là que l’eau vient se rassembler d’abord. De là elle est conduite par un aqueduc au château d’eau [des Bassins ou Vasques de Salomon, près de Kalaâh el-Bourak]. Cet aqueduc, taillé en grande partie dans la roche et voûté au commencement en forme de dos d’âne, est ouvert dans la paroi est. Par une porte qui s’ouvre dans la paroi ouest, on entre dans une deuxième chambre, également taillée dans le rocher et voûtée en plein cintre. Là on voit une abside pratiquée dans la paroi sud et une autre dans celle de l’ouest. Cette paroi est revêtue de briques, mais qui ne sont pas très anciennes. C’est au bas de cette dernière abside que sort du rocher la plus grande partie de ces eaux lesquelles, pures et limpides comme du cristal, vont se jeter par un étroit canal dans un petit réservoir d’où elles sortent aussitôt pour aller se déverser dans celui de la première chambre. » (LIEVIN.)]
13 Tes plants (rejetons) sont un jardin de délices(, rempli de grenades,) et de (avec) toutes sortes de fruits, de cypre (cyprès) et de nard.
14 Le nard et le safran, la canne (aromatique) et le cinnamome, et tous les arbres (odoriférants) du Liban, (s’y trouvent) avec la myrrhe et l’aloès, et tous les (premiers, note) parfums les plus exquis.
[4.14 Les premiers ; c’est-à-dire les meilleurs, les plus excellents. ― « Le safran se compose des stigmates desséchés [de la plante qui porte ce nom], du crocus sativus. C’était un des aromates les plus appréciés des anciens ; mais il n’est guère employé maintenant que pour la teinture ou comme condiment dans la cuisine méridionale. » (E. RIMMEL.) Pour les autres parfums, voir Exode, notes 30.23 à 30.34.]

15 La (Tu es une) fontaine des jardins et le (un) puits des eaux vives coulent avec impétuosité du Liban.

La jeune femme

16 L’EPOUSE. Lève-toi, aquilon, et viens, vent du midi ; souffle dans mon jardin, et qu’il exhale ses parfums.

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