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Cantique 7.6
Vigouroux


Les filles de Jérusalem

1 Reviens, reviens, ô Sulamite ! reviens, reviens, afin que nous te contemplions.
[7.1 Sulamite, la pacifique, nom correspondant à Salomon, qui signifie le pacifique.]

Le jeune homme

2 Que verrez-vous dans la Sulamite, sinon les chœurs (de danse) d’un camp (des camps) ? Que tes pieds (pas) sont beaux dans ta (les) chaussure(s), ô fille du prince ! Les jointures de tes hanches (jambes) sont comme des (ces) colliers travaillés par la main d’un artiste (habile ouvrier).
[7.2 Que verras-tu. Suivant les uns, ce sont les paroles de l’Epoux qu’il s’adresse à lui-même ou qu’il adresse aux filles de Jérusalem, d’autant que l’hébreu et les Septante portent le pluriel que verrez-vous ; suivant les autres, c’est l’Epouse elle-même qui parle ; suivant d’autres enfin ce sont les filles de Jérusalem. ― Les chœurs des camps ; c’est-à-dire, probablement, les assemblées, les réunions dans les camps, l’armée. L’Epouse a été déjà comparée (voir Cantique, 6, 9) à une armée rangée en bataille.]
3 Ton nombril est une coupe faite au tour, où des liqueurs (exquises) ne manquent jamais. Ton sein est comme un monceau de froment entouré de lis.
4 Tes deux mamelles sont comme les deux faons jumeaux d’une gazelle (chevreuil).
5 Ton cou est comme une tour d’ivoire. Tes yeux sont comme les piscines d’Hésébon, situées près de la porte où s’assemble la foule (de la fille de la multitude). Ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers (contre) Damas.
[7.5 Tes yeux, etc. Les Hébreux donnaient aux fontaines le nom d’yeux ; c’est ce qui fait ici une des beautés de la comparaison. ― Hésébon, ville ancienne et célèbre au-delà du Jourdain. ― La fille ; c’est-à-dire, suivant le style des Hébreux, la ville. ― De la multitude ; du peuple. Ainsi la fille de la multitude signifie la ville où réside le peuple. ― Les piscines d’Hésébon sont mentionnées dans 2 Machabées, 12, 16, qui nous apprend qu’elles étaient très grandes. ― A la porte de la fille de la multitude, en hébreu, à la porte de Bath-Rabim.]
6 Ta tête est comme le Carmel, et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre du (d’un) roi, liée et teinte dans les canaux de(s) teinturiers.
[7.6 L’auteur compare les rubans, les frisures et les autres ornements de la tête de l’Epouse au Carmel, montagne magnifique, fertile, chargée de vignes, d’arbres fruitiers, etc. ― Sicut purpura, etc. Anciennement on liait les tresses des cheveux avec des rubans de pourpre.]

7 Que tu es belle et charmante (gracieuse), ô ma bien-aimée, parmi les délices !
8 Ta taille ressemble à un palmier, et tes mamelles à des grappes de raisin.
9 J’ai dit : Je monterai sur le (un) palmier, et je cueillerai ses (les) fruits, et tes mamelles seront comme les grappes de la vigne, et les parfums (l’odeur) de ta bouche comme celui des pommes.
[7.9 Je monterai sur un palmier, et j’en prendrai les fruits. Il y a des palmiers mâles et des palmiers femelles. Le fruit de ces derniers n’est bon qu’autant qu’il a été fécondé par le palmier mâle. « Le 21 mars, raconte Hasselquist dans son Voyage en Palestine, les fleurs d’un palmier femelle s’étaient ouvertes pendant la nuit. J’allai les voir le matin, pendant que la rosée tombait encore. Je trouvai le jardinier qui était monté sur ce palmier, aussi grand que nos plus grands sapins. Il avait pris avec lui un bouquer du palmier mâle et s’en servit pour en imprégner les fleurs écloses, s’assurant ainsi de bons fruits pour la récolte. »]
10 Ta gorge (Ton gosier) est comme un vin excellent, digne d’être bu par mon bien-aimé, et (longtemps) savouré entre ses lèvres et ses dents.
[7.10 Digne d’être bu, etc. ; littéralement digne de mon bien-aimé pour boire, et pour savourer, etc. : ce qui est une construction purement hébraïque.]
11 L’EPOUSE. Je suis à mon bien-aimé, et son cœur se tourne vers moi.
12 Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, demeurons dans les villages.
13 Levons-nous dès le matin pour aller dans les vignes ; voyons si la vigne a fleuri, si ses (les) fleurs produisent des fruits, si les grenadiers sont en fleur ; c’est là que je te donnerai mon amour (je t’offrirai mes mamelles).
14 Les mandragores ont exhalé leur odeur (parfum). A nos portes sont toutes sortes de fruits : nouveaux et anciens, ô mon bien-aimé, je te les ai gardés. [7.14 Le terme hébreu, traduit dans la Vulgate par mandragores, a été rendu de bien de manières différentes par les interprètes. Celle de mandragores, qu’on lui donne assez généralement, ne nous paraît pas être la vraie, d’autant que la mandragore appartient à la famille des solanées, laquelle comprend les plantes qui ont une odeur désagréable, un aspect sombre. De plus, la mandragore est justement classée parmi les végétaux vénéneux. Le mot hébreu signifie, d’après sa racine, fleur d’amour ; mais on ne sait quelle est cette espèce de fleur.]

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