/   /   /  Psaume 23:4     

Psaumes 23.4
Vigouroux


Le divin berger

1 Pour le premier (jour) de la semaine, psaume de David.Au Seigneur est la terre et tout ce qu’elle renferme, le (globe du) monde et tous ceux qui l’habitent.
[23.1 Voir Psaumes, 49, 12 ; 1 Corinthiens, 10, 26. ― Du monde ; littéralement des terres.] [23.1a-2 Le chœur proclame que tout ce qui existe appartient au Dieu créateur.] [23.1-10 Les Septante et la Vulgate ajoutent pour le premier jour de la semaine, comme si ce Psaume était destiné à célébrer la création et le jour où elle a commencé. Composé pour la translation de l’arche sur le mont Sion, voir 2 Rois, 6, 17, ou bien après une campagne victorieuse où l’arche avait été portée, quand elle fut reconduite sur le mont Sion, ce psaume devint comme le chant de l’entrée du Messie dans le temple, voir Malachie, 3, 1. Les Pères l’ont appliqué à l’Ascension ; l’Eglise à l’entrée de Notre-Seigneur à Jérusalem, le dimanche des Rameaux. ― On peut supposer avec vraisemblance qu’il était chanté partie par le chœur et parti par des soli. ― Ire partie. Pendant la montée, en se rendant au mont Sion, au bas de la montagne, versets 1 à 6 ; ― IIe partie. Devant la porte de la citadelle de Sion, versets 7 à 10. « Tout le monde fait partie de la procession. Les lévites et les chantres, partagés en divers groupes, sont placés à la tête. Après l’introduction au Psaume, dans les deux premiers versets, quand la procession commence à monter sur la montagne sainte, [une voix] pose la question : Qui montera sur la montagne du Seigneur ? etc. La réponse est faite par [une autre voix] avec la plus grande dignité : Celui qui a les mains pures et un cœur pur, etc. Quand la procession approche des portes [de Sion], le chœur, avec tous ses instruments, s’unit pour pousser ce cri : Levez vos têtes, ô portes, etc. Un [solo] intervient et demande comme à demi-voix : Qui est le roi de gloire ? [Après une seconde demande], au moment où l’arche est introduite dans le Tabernacle, la réponse est faite par le chœur tout entier : Le Seigneur, fort, etc. ― Je saisis l’occasion de cet exemple d’autant plus volontiers qu’il sert à faire voir combien la grâce et la magnificence des poèmes sacrés, comme d’ailleurs de tous les poèmes, dépend en partie de la connaissance des circonstances particulières dans lesquelles ils furent composés. » (BLAIR.)]
2 Car c’est lui qui l’a fondé sur les (au-dessus des) mers, et qui l’a établi sur les fleuves.
3 Qui montera sur la montagne du Seigneur ? ou qui se tiendra dans son lieu saint ?
[23.3 Une voix demande qui est digne de se présenter devant Dieu sur le mont Sion.]
4 Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui n’a pas livré son âme à la vanité (n’a pas reçu en vain son âme, note), ni fait à son prochain un serment trompeur.
[23.4 Qui n’a pas reçu en vain son âme ; saint Jérôme, saint Augustin, Théodoret, Cassiodore, etc., expliquant ce passage, disent que celui-là a reçu son âme en vain qui la souille par le péché, qui ne fait pas de bonnes œuvres, et qui met son affection en des choses vaines, périssables, méprisables. ― Une autre voix répond que le juste est digne de monter sur la montagne sainte.]

5 Celui-là recevra la bénédiction du Seigneur, et la miséricorde de Dieu, son sauveur (salut).
[23.5-6 C’est le chœur qui reprend la parole.]
6 Telle est la race (génération) de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la face du Dieu de Jacob.
[23.6 Telle est la génération, la race ; c’est-à-dire tels sont ceux.]
7 Levez vos portes, ô princes, et élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire entrera.
[23.7 Les Pères de l’Eglise ont tous vu dans ce verset une prophétie de l’Ascension de Jésus-Christ. ― On est arrivé devant la porte de Sion et le chœur chante : Elevez vos portes. Les portes des villes, surmontées de tours, étaient souvent fixées dans des rainures, de sorte qu’on levait les portes en les tirant en haut pour les ouvrir et qu’on les baissait, en les faisant descendre et glisser dans les rainures, pour les fermer. ― Portes éternelles, vieilles et solides.]
8 Qui est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans les combats.
[23.8-9 Une voix demande de l’intérieur de Sion : Quel est ce roi de gloire ? et c’est le chœur qui lui répond et répète : Elevez vos portes.]
9 Levez vos portes, ô princes, et élevez-vous, portes éternelles, et le roi de gloire entrera.
10 Quel est ce roi de gloire ? Le Seigneur des armées est lui-même ce roi de gloire. [23.10 Le Seigneur des armées ; littéralement des vertus (virtutum). La Vulgate porte ailleurs (voir Jérémie, 11, 20 ; Romains, 9, 29 ; Jacques, 5, 14) : Le Seigneur Sabaoth. Or, ce dernier mot, qui est hébreu et que l’on traduit ordinairement par armée, signifie primitivement ce que le ciel et la terre renferment. Comparer à Genèse, 2, 1. ― La même voix redemande de l’intérieur : Quel est ce roi de gloire ? et le chœur répond de nouveau : Le Seigneur des armées. ― « Tout le monde sentira, dit Herder, et qu’il y a dans ce psaume des changements de voix et il est tout aussi facile de voir qu’il en a également dans la marche des idées si riches en action. Le début qui proclame [le Seigneur] propriétaire de la terre tout entière, est magnifique, mais comme il doit habiter la petite montagne de Sion, on commence par élargir cette terre devant lui. La manière dont le chant passe à cette petite montagne est également très belle. Sion devient sacrée, parce que [Dieu] va l’habiter ; elle sera sacrée dans le sans politique comme dans le sens moral, car ainsi que rien d’impur ne peut être offert en sacrifice à Dieu, de même aucun adorateur impur ne pourra s’approcher de la montagne. ― Toujours plein d’action, le psaume solennel poursuit sa route. Une foule est là devant la porte ; elle frappe, elle demande à voir le monarque, et ce monarque, c’est [Dieu] lui-même ! Il siège sur l’arche de sa loi, lui qui, jadis, remporta tant de victoires, ce roi glorieux, si riche en force. C’est ainsi que le proclame la réponse du chœur, c’est ainsi que sur cette montagne [de Sion] nouvellement conquise, il habitera près de la demeure d’un roi héroïque [de David, le vainqueur de Jérusalem]. Pour donner au chant de la rondeur et de la majesté, on passe sous silence tous les détails du cérémonial.]

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