Luc 1:46 Bible Vigouroux - Et Marie dit : Mon âme glorifie le Seigneur,
[1.46 « Le Magnificat est le premier cantique du Nouveau Testament : il pourrait servir de conclusion à l’Ancien. Il a du rapport avec plusieurs autres, surtout avec ceux de Marie, sœur de Moïse, et d’Anne, mère de Samuel ; mais combien l’âme de la sainte Vierge paraît plus unie à Dieu et plus sainte ! Combien son langage a plus de majesté, d’élévation et de calme ! C’est bien le prélude de la voix du Sauveur. — La conduite de Dieu dans l’établissement du christianisme y est admirablement dépeinte. Marie a devant les yeux tous les évènements qui vont s’accomplir : la synagogue réprouvée, l’Eglise fondée, les Apôtres glorifiés, les Gentils comblés de grâce, enfin toutes les promesses magnifiquement accomplies. — A la salutation de sa parente : « Vous êtes bénie entre les femmes, » la sainte Vierge répond par une prédiction aussi précise que merveilleuse : « Toutes les générations me diront bienheureuse. » Or, elle a vu pendant sa vie et nous voyons encore tous les jours l’accomplissement de cet oracle. — Les sentiments exprimés dans ce cantique sont bien ceux qui devaient pénétrer la mère de Jésus, après la faveur incompréhensible qu’elle avait reçue. Telles devaient être sa foi, son humilité, sa reconnaissance ; tel son ravissement sur la sagesse, la puissance, la bonté de Dieu dans la rédemption du monde. Quel admirable modèle pour les âmes intérieures que le Ciel favorise de ses grâces ! — Enfin remarquez combien Marie était accoutumée au langage des écrivains sacrés. Elle n’emploie pas une expression qu’on ne lise dans le Psalmiste et dans les Prophètes. Toute la différence est dans la profondeur de ses pensées et dans la sublimité de ses sentiments. » (L. BACUEZ.)
Marie, la première, prophétise avant Jésus lui-même (saint Ambroise). En méditant et en contemplant, elle rend, avec son âme, des louanges magnifiques à Dieu (saint Basile). Ce chant si humble et si élevé, ainsi que les récits de l’enfance de Jésus, saint Luc les a transmis, comme il les a reçus de Marie. On y sent le cœur de la Vierge Mère.]