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Canne
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal Bost

Canne (1)

Sorte de mesure de six coudées hébraïques, dont chacune avait une palme de plus que la coudée babylonienne. Les six coudées, ou la canne ou la toise hébraïque étaient de dix pieds trois pouces. Voyez Calamus

Canne (2)

Ou jonc à écrire, calamus scriptorius, ou arundo scriptoria. Les anciens se servaient de stylets pour écrire sur les tablettes enduites de cire, ou de jonc, ou de canne, pour écrire sur le parchemin, ou le papier d’Égypte ; car notre papier ordinaire est d’une invention nouvelle. Le Psalmiste dit que sa langue est comme la canne ou le jonc à écrire d’un écrivain habile (Psaumes 44.2) : Lingua mea calamus scriboe. Mais le texte hébreu signifie plutôt un stylet qu’une canne à écrire l’auteur du, troisième Livre des Machabées, dit que les écrivains employés à faire le rôle des Juifs, qui étaient en Égypte, vinrent montrer leurs roseaux tout usés, disant qu’ils ne pouvaient suffire à faire le dénombrement que l’on demandait. Baruch écrivait ses prophéties avec de l’encre (Jérémie 36.18), et par conséquent avec les roseaux dont nous venons de parler ; car il ne paraît pas que l’usage des plumes fût connu en ce temps-là. Saint Jean dans sa troisième épître (3 Jean 1.13) dit qu’il n’a pas voulu écrire avec l’encre et le roseau. Cet usage est trivial chez les profanes.

Les Arabes, les Perses, les Turcs, les Grecs et les Arméniens, se servent encore aujourd’hui de ces cannes ou roseaux, comme le témoignent les voyageurs. [Voyez Montfaucon, au livre 1 chapitre 3 de sa Paléographie grecque, pages 20 et suiv (S)].

Canne aromatique, ou odorante. (3)

Voyez Calamus aromaticus.

Canon