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Parvis
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal

En hébreu chazer, en latin atrium. On donne le nom de parvis aux grandes cours qui étaient dans le temple de Jérusalem.

La première de ces cours était nommée le parvis des gentils, parce que les gentils pouvaient entrer jusque-là ; mais il ne leur était pas permis d’entrer plus avant.

Le second parvis était nommé le parvis d’Israël, parce que tous les Israélites, pourvu qu’ils fussent purifiés, avaient droit d’y entrer.

Le troisième parvis était celui des prêtres, où était l’autel des holocaustes, et où les prêtres et les lévites exerçaient leur ministère. Les simples Israélites qui voulaient offrir des sacrifices au Seigneur pouvaient amener leurs victimes jusque dans l’intérieur de ce parvis ; mais ils ne pouvaient passer un certain mur de séparation qui coupait ce parvis en deux ; et les laïques se retiraient quand ils avaient remis leurs hosties et leurs offrandes au prêtre, ou avaient fait leur confession, en mettant les mains sur la tête de la victime, si c’était un sacrifice pour le péché.

Quant à la forme, aux ornements et aux dimensions des parvis du temple, on peut voir l’article temple et les plans qu’on en a donnés.

Avant la construction du temple, il y avait un parvis au tabernacle, mais beaucoup moins étendu que celui du temple, et environné seulement de colonnes et de voiles suspendus à des cordages. Voyez l’article Tabernacle.

Ces cours et ces parvis étaient entièrement dans le goût des temples d’Égypte, lesquels étaient accompagnés de grands parvis environnés de colonnades. On voyait à proportion les mêmes choses dans les palais des rois et dans les maisons des grands. Il y avait de grands parvis, ou de grandes cours ; cela paraît dans les palais de Salomon et dans ceux du roi Assuérus (Esther 4.1 ; 5.1 ; 6.4), dont nous parle Esther. Les évangélistes parlent du parvis du grand prêtre (Matthieu 26.58 Jean 18.15) dans l’histoire de la passion de Jésus-Christ ; et saint Luc (Luc 11.1) fait mention du Fort armé qui garde son parvis ; c’est-à-dire, du garde qui demeure toujours armé à la porte d’un grand, comme nous voyons les suisses à la porte des grandes maisons.

Parvis, atrium, se met assez souvent pour une ville ; atrium Ennon (Ézéchiel 47.17 ; 48.1), atria Netophati (1 Chroniques 9.16), les villes d’Ennon et de Nétophat. Dans l’Hébreu cela est encore beaucoup plus fréquent ; car toutes les villes où l’on tintive le nom l’axer, sont ainsi nommées, comme qui dirait Parvis de Sual, Parvis de Susa, etc. Hazer Susa, Hazer Sual ; de même aussi Hazéra, Hazérim, Hazéroth, sont des noms de ville et signifient des parvis. Les Parvis de Jérusalem sont mis pour la ville même : Stantes erant pedes nostri in atriis tuis, Jerusalem.

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