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Galaad
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal Bost

Galaad (1)

Fils de Machir, et petit-fils de Manassé (Nombres 26.29), il eut son partage dans les montagnes de Galaad, au delà du Jourdain. C’est de là qu’il prit le nom de Galaad ; car ces montagnes portaient déjà ce nom longtemps avant sa naissance. Il eut pour fils Jézer, Hélec, Asriel, Séchem, Sémida et Hépher. Voyez (Nombres 26.30-31).

Galaad (2)

Galaad, dont le nom est fréquemment reproduit, partie de la Palestine située à l’orient du Jourdain, et s’étendant entre ce fleuve et les montagnes de Galaad, depuis le pied du mont Hermon jusqu’au fleuve d’Arnon. Le Jaboc la coupait à-peu-près vers le centre. Le sol y était bon, gras, fertile et riche en pâturages ; le bétail y venait et y multipliait très bien ; aussi fut-elle assignée aux tribus qui possédaient le plus de bétail, à celles de Ruben et de Gad pour la portion située au sud du Jaboc, et à Manassé (demi-tribu orientale) pour la portion qui était au nord de cette rivière. Le pays de Galaad renfermait plusieurs villes importantes. Jaïr, fils de Manassé, en possédait soixante qui prirent aussi le nom général de Havoth-Jaïr, c’est-à-dire, villes de Jaïr. Osée, prophétisant contre ce pays, l’appelle une retraite de fabricateurs d’idoles. Les Galaadites, étaient les habitants du pays de Galaad (Barbié du Bocage).

Galaad (2)

Montagnes de Galaad, à l’orient du Jourdain, qui séparent les pays d’Ammon, de Moab, de Ruben, de Gad et de Manassé, de l’Arabie déserte. Sauvent Galaad est mis pour tout le pays de delà le Jourdain. Eusèbe dit que le mont de Galaad s’étend depuis le Liban au nord jusqu’au pays que possédait Séhon, roi des Amorrhéens, et qui fut cédé à la tribu de Ruben. Ainsi cette chaîne de montagnes devait avoir plus de soixante et dix lieues de long du midi au septentrion, et elles comprenaient les montagnes de Séhir, de Basan, et peut-être celles de la Trachonite, d’Auran et d’Hermon. Jérémie semble aussi dire que Galaad est le commencement du Liban : (Jérémie 22.6). Voyez saint Jérôme et les interprètes sur cet endroit.

Jacob, à son retour de la Mésopotamie, arriva en six jours aux montagnes de Galaad (Genèse 31.21-25). Laban, son beau-père, le poursuivit et l’atteignit comme il était campé sur ces montagnes. Après quelques reproches assez vifs de part et d’autre, ils firent alliance au même endroit, y dressèrent un monceau de pierres pour monument de leur alliance, et lui donnèrent chacun un nom suivant la propriété de sa langue. Laban l’appela Jegar-schahaddutah, le monceau du témoignage ; et Jacob, Gal-haëd, le monceau du témoin ; d’où lui est venu le nom de Galaad.

Comme ces montagnes étaient couvertes d’arbres résineux, l’Écriture vante beaucoup la résine de Galaad (Jérémie 8.21 ; 46.11 ; 51.8). Les marchands qui achetèrent Joseph venaient de Galaad, et portaient de la résine en Égypte (Genèse 37.25).

Galaad (3)

La Vulgate semble dire que Jephthé fut enterré dans une ville nommée Galaad (Juges 12.7). Mais au même endroit la Vulgate dit que c’était sa ville, et, par un autre texte, il parait que sa ville était Maspha en Galaad (Juges 11.34). N. Sanson pensait aussi lui-même que Galaad pourrait bien marquer, non la ville, mais le pays où Jephthé fut enterré. Dom Calmet l’explique en ce sens (Géographie sacrée de la Bible de Vence).