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Coccus
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

coccinum, coccineus color, cramoisi ou, selon d’autres, écarlate. Moïse se sert souvent de coccum bis tinctum, de l’écarlate teinte deux fois ; parce qu’en effet on teignait deux fois l’écarlate ou la pourpre :

Nec quae bis Tyrio murice lana rubet.

L’Hébreu porte ; Tolahat schani, c’est à-dire du vers double ou du vers schani ; comme si schani était le nom propre du vermisseau dont il s’agit ici. Voici ce que Bellon nous enseigne du vermisseau dont on se sert pour teindre en cramoisi. Il y a dans l’île de Crète beaucoup de coccus, dont on fait un grand trafic dans cette île. On le trouve, au mois de juin, sur une espèce de petit chêne dont les feuilles sont épineuses et chargées de certaines petites graines de la grosseur d’un petit pois et pleines de petits vers rouges, gros comme une lente l’on détache ces graines des feuilles, et les petits animaux dont elles sont pleines en sortent par un trou qui s’y trouve du côté qu’ils étaient attachés à la feuille. On sépare ces petits animaux du grain par le moyen d’un crible, et on les met ensemble en les pressant légèrement. On en fait des houles de la grosseur d’un œuf de poule. Les Arabes nomment ce vermisseau charmés, d’où vient le nom de cramoisi ; parce qu’ils servent à teindre en cette couleur. Voyez ci-après Ver, vermiculas.

Coa
Cochon