Joël 1
Louis Segond 1910 + Westphal

1 La parole de l’Éternel qui fut adressée à Joël, fils de Pethuel. 2 Écoutez ceci, vieillards ! Prêtez l’oreille, vous tous, habitants du pays ! Rien de pareil est-il arrivé de votre temps, Ou du temps de vos pères ? 3 Racontez-le à vos enfants, Et que vos enfants le racontent à leurs enfants, Et leurs enfants à la génération qui suivra ! 4 Ce qu’a laissé le gazam, la sauterelle l’a dévoré ; Ce qu’a laissé la sauterelle, le jélek l’a dévoré ; Ce qu’a laissé le jélek, le hasil l’a dévoré. 5 Réveillez-vous, ivrognes, et pleurez ! Vous tous, buveurs de vin, gémissez, Parce que le moût vous est enlevé de la bouche ! 6 Car un peuple est venu fondre sur mon pays, Puissant et innombrable. Il a les dents d’un lion, Les mâchoires d’une lionne. 7 Il a dévasté ma vigne ; Il a mis en morceaux mon figuier, Il l’a dépouillé, abattu ; Les rameaux de la vigne ont blanchi. 8 Lamente-toi, comme la vierge qui se revêt d’un sac Pour pleurer l’ami de sa jeunesse ! 9 Offrandes et libations disparaissent de la maison de l’Éternel ; Les sacrificateurs, serviteurs de l’Éternel, sont dans le deuil. 10 Les champs sont ravagés, La terre est attristée ; Car les blés sont détruits, Le moût est tari, l’huile est desséchée. 11 Les laboureurs sont consternés, les vignerons gémissent, À cause du froment et de l’orge, Parce que la moisson des champs est perdue. 12 La vigne est confuse, Le figuier languissant ; le grenadier, le palmier, le pommier, Tous les arbres des champs sont flétris… La joie a cessé parmi les fils de l’homme ! 13 Sacrificateurs, ceignez-vous et pleurez ! Lamentez-vous, serviteurs de l’autel ! Venez, passez la nuit revêtus de sacs, Serviteurs de mon Dieu ! Car offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu. 14 Publiez un jeûne, une convocation solennelle ! Assemblez les vieillards, tous les habitants du pays, Dans la maison de l’Éternel, votre Dieu, Et criez à l’Éternel ! 15 Ah ! Quel jour ! Car le jour de l’Éternel est proche : Il vient comme un ravage du Tout Puissant. 16 La nourriture n’est-elle pas enlevée sous nos yeux ? La joie et l’allégresse n’ont-elles pas disparu de la maison de notre Dieu ? 17 Les semences ont séché sous les mottes ; Les greniers sont vides, Les magasins sont en ruines, Car il n’y a point de blé. 18 Comme les bêtes gémissent ! Les troupeaux de bœufs sont consternés, Parce qu’ils sont sans pâturage ; Et même les troupeaux de brebis sont en souffrance. 19 C’est vers toi que je crie, ô Éternel ! Car le feu a dévoré les plaines du désert, Et la flamme a brûlé tous les arbres des champs. 20 Les bêtes des champs crient aussi vers toi ; Car les torrents sont à sec, Et le feu a dévoré les plaines du désert.