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Astaroth
Dictionnaire Biblique Westphal
Calmet

(Pluriel de Astarté ; voir ce mot). Nom d’une ville de Basan, dont le roi Og avait fait l’une de ses capitales et dont les Israélites s’emparèrent avant de traverser le Jourdain (Deutéronome 1.4 ; Josué 9.10 ; Josué 12.4 ; Josué 13.12) ; attribuée à la demi-tribu de Manassé, avec tout le territoire environnant (Josué 13.31) ; plus tard ville lévitique de refuge, donnée aux Guersonites (Josué 21.27, Béesthra = Beth-Achtart, « Maison d’Astarté », corruption ou variante probable d’Astaroth ; cf. 1 Chroniques 6.71).

Certains auteurs identifient Astaroth avec Astaroth-Karnaïm (voir ce mot), ancienne ville des Rephaïm près de laquelle ceux-ci furent défaits par Kédor-Laomer et ses alliés (Genèse 14.5). Rien, dans les textes bibliques, ne rend cette identification impossible. Elle est même rendue vraisemblable par l’assertion qu’Og, roi de Basan, « était resté seul », ou « l’un des derniers », de la race géante des Rephaïm (Deutéronome 3.11 ; Josué 12.4 ; Josué 13.12).

Cependant Eusèbe et Jérôme distinguent deux localités de ce nom, situées toutes deux dans la Décapole (voir ce mot), à 5 milles romains l’une de l’autre. À 35 km environ de l’est du lac de Génézareth, on trouve aujourd’hui les ruines de Tell-Achtéré, et, à quelque distance au sud, celles de Tell-Achâri : peut-être sont-ce là les anciennes Astaroth et Astaroth-Karnaïm. Karnaîm (signifiant : deux cornes) pourrait alors être une allusion aux deux sommets jumeaux qui dominent Tell-Achâri


Dictionnaire Encyclopédique de la Bible par Alexandre WESTPHAL, Pasteur, Docteur en Théologie, et professeur honoraire de l'Université de Toulouse (Faculté de Théologie protestante de Montauban).
Edition originale publiée en 1932 par les Editions et Imprimeries « Je Sers », Issy-les-Moulineaux. Imprimeries Réunies Ducros et Lombard, Aberlen et Cie. Valence sur Rhone.
Numérisation Yves PETRAKIAN – 2005 France.