A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z


Asser
Dictionnaire Biblique Westphal

Fils de Jacob et de Zilpa, servante de Léa ; celle-ci lui donna son nom d’Asser, qui signifie heureux (Genèse 30.13). La source J dans les bénédictions de Jacob (Genèse 49.20) reprend cette notion d’optimisme, ainsi que le document deutéronomiste (Deutéronome 33.24) ; ces indications, rapprochées du territoire assigné à Asser, donnent lieu de penser que le clan jouissait d’une prospérité enviable, par la proximité de la côte maritime (Josué 19.24-31 ; Juges 5.17).

Les inscriptions de Tell-el-Amarna appellent un certain clan cananéen Mari abd Achérit (fils du serviteur d’Asher) ; une tribu cananéenne est nommée Asarou dans les inscriptions du roi d’Égypte Séti Ier (XIVe siècle). Y a-t-il trace dans cette parenté de noms d’un mélange d’Hébreux avec des Cananéens du nord lors de la conquête ? On ne peut le dire.

Dans la campagne contre les Madianites les gens d’Asser fournirent leur contingent, tandis que dans la lutte contre le roi Jabin de Canaan l’héroïne Débora blâme leur abstention (Juges 5.17). Les nombres des recensements, fortement sujets à caution, dans les passages sacerdotaux, assignent à cette tribu une population d’environ les 7 pour cent d’Israël, non compris Lévi (Nombres 1.41 ; Nombres 26.47). Le même document P attribue à son territoire vingt-deux villes et villages, dont la majorité ne sont pas identifiés (Josué 19.24-30 ; Juges 1.31 et suivant, cf. Josué 17.11, J).

Les Assérites « habitèrent au milieu des Cananéens », ce qui signifie qu’ils procédèrent par pénétration graduelle et non par extermination (Juges 1.31 et suivant). Leur tribu fut d’une importance secondaire ; la liste des chefs de tribus sous David la passe sous silence (1 Chroniques 27.16 et suivants). Les généalogies se trouvent dans Genèse 46.17 ; Nombres 26.44 et suivant, 1 Chroniques 7.30s. Voir Tribus d’Israël. P. W.


Dictionnaire Encyclopédique de la Bible par Alexandre WESTPHAL, Pasteur, Docteur en Théologie, et professeur honoraire de l'Université de Toulouse (Faculté de Théologie protestante de Montauban).
Edition originale publiée en 1932 par les Editions et Imprimeries « Je Sers », Issy-les-Moulineaux. Imprimeries Réunies Ducros et Lombard, Aberlen et Cie. Valence sur Rhone.
Numérisation Yves PETRAKIAN – 2005 France.