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Porter l’iniquité, l’expier. Les prêtres portent l’iniquité du peuple ; ils sont chargés de l’expier : (Exode 38.28). Pourquoi n’avez-vous pas mangé la chair de l’hostie pour le péché, laquelle vous est donnée afin que vous portiez l’iniquité de la muttitude, et que vous priiez pour elle en la présence du Seigneur (Lévitique 10.17) ?
Porter l’iniquité, lorsqu’on parle des simples Israélites, signifie porter la peine de sa faute, être obligé de l’expier, ou même en être châtié, selon la nature de la chose, et selon le jugement des juges ou des prêtres. Si un homme est appelé en jugement pour rendre témoignage d’une chose dont il a été témoin, s’il ne veut pas la découvrir, il portera son iniquité (Lévitique 5.1), il sera puni de mort ; car c’est ainsi qu’on explique d’ordinaire porter son iniquité. Voyez (Lévitique 9.8 ; Lévitique 20.17-20 ; Lévitique 24.1 ; Nombres 9.13 ; 16.31, etc.
Il faut pourtant avouer que quelquefois portare iniquitatem suam, surtout quand il s’agit de choses cachées ou de moindre conséquence, pour l’expiation desquelles la loi ordonne certains sacrifices, que, porter son iniquité, marque simplement expier son péché, et offrir tes hosties prescrites par Moïse. On sait que peccatum et iniquitas, dans l’Écriture, se mettent non-seulement pour le péché commis, mais aussi pour la peine du péché, et pour la victime qu’on offre pour l’expier.
Porter le Péché, se met aussi pour le pardonner, l’ôter, en donner l’absolution et le pardon. Ainsi Saül dit à Samuel (1 Samuel 15.25) : Portez mon péché, excusez-le, pardonnez-le, etc. Et Jésus-Christ, dans l’Évangile (Jean 1.19), est nommé l’Agneau de Dieu, qui porte ou qui ôte les péchés, qui les expie par sa mort, qui les pardonne à ceux qui en font pénitence. Et dans Isaïe (Isaïe 53.4-12) : Vere languores nostros ipse tulit. Et encore : Ipse peccata multorum tulit, et pro transgressoribus oravit.