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Paraclet
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Westphal

En grec, Paraclétos (exhortor, consolor, defendo, intercedo), ou selon une autre prononciation de l’éta en iota, Paraclitos.

Ce nom signifie celui qui exhorte qui défend, qui console, qui prie et intercède pour un autre. On donne communément le nom de Paraclet au Saint-Espri t, et Notre-Seigneur le lui a souvent donné. Jésus-Christ lui-même se nomme aussi Paraclet, ou Consolateur, lorsqu’il dit (Jean 14.16) : Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, afin qu’il demeure pour toujours avec vous. Et saint Jean l’Évangéliste dit que nous avons un avocat (en grec, un Paraclet) auprès du Père ; et cet avocat, ce Paraclet, ce défenseur, ce médiateur, est Jésus-Christ, qui est la victime de propitiation pour nos péchés. Mais, comme nous avons dit, le nom de Paraclet est principalement affecté à la personne du Saint-Esprit. Voyez S. Jean (Jean 14.26 ; 15.26 ; 16.7) [Il y a des mahométans qui croient que le Paraclet n’est autre que leur prétendu prophète. Nous lisons à ce sujet quelques lignes curieuses dans la relation de Samson, missionnaire apostolique envoyé en Perse par Louis XIV ; les voici : « Les premiers mahométans hérétiques, Juifs et chrétiens, comptent entre leurs livres sacrés le Pentateuque, c’est-à-dire les cinq livres de Moïse, les Psaumes, tous les écrits des prophètes et les quatre Évangiles. Mais ces livres divins ont été corrompus par Mahomet. Ils objectent aux missionnaires, qui emploient contre eux l’autorité des divines Écritures, que ce sont les chrétiens qui les ont falsifiées, et ils ne font guère d’autres réponses que celle-là aux arguments qu’on en tire pour prouver la fausseté de leur religion. Ils disent, par exemple, que dans le 14e chapitre de saint Jean, où Jésus-Christ dit à ses apôtres, le Paraclet, c’est-à-dire, le Consolateur que mon Père vous enverra en mon nom vous enseignera toutes choses, les chrétiens ont effacé le nom de Mahomet qu’ils prétendent être le Paraclet promis par Jésus-Christ. » Saidsénz, relation de l’état présent du royaume de Perse, 1695, pages 203].