A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z


Œuvre
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet

Opus. Ce terme a plusieurs significations.

Quod est opus vestrum (Genèse 46.33 ; 47.3), disait Pharaon aux frères de Joseph ; quelle est votre profession, à quoi gagnez-vous votre vie ? Dieu se reposa de son ouvrage (Genèse 2.2), il cessa de produire de nouvelles créatures.

Opus Domini terribile (Exode 34.10) ; les terribles merveilles que Dieu fit au milieu de son peuple.

Opus fusorium, abietarium, carpentarium, polymitarium, pigmentarium : ouvrage en fonte, en menuiserie, en broderie ; ouvrage de parfumeur, de charpentier, etc.

Non morabitur opus mercenarii tui apud te usque mane : Le salaire du mercenaire ne demeurera pas chez vous jusqu’au matin (Lévitique 19.13) : Opus est mis pour mercesoperis. Ce terme se met aussi souvent pour la conduite de la vie : Nihil puerile gessit in opere (Tobie 1.4) ; et, Daniel illis secundum opera eorum (Psaumes 27.4).

On reproche souvent aux Juifs d’avoir adoré les œuvres de leurs mains, les idoles qu’ils se sont faites à eux-mêmes (Isaïe 2.8). L’œuvre de Dieu marque quelquefois sa vengeance. Vous dites que l’œuvre du Seigneur vienne au plus tôt, et que nous voyions (Isaïe 5.19). Et encore (n) : Seigneur, vous nous donnerez la paix. ; car c’est vous qui avez fait tout ce qui nous est arrivé. Et ailleurs (Isaïe 28.21) : Le Seigneur se prépare à faire son ouvrage ; mais c’est un ouvrage qui lui est étranger : il va se mettre à son travail ; mais ce travail n’est point son inclination.

Isaïe (Isaïe 32.17) : La paix sera l’ouvrage, ou plutôt la récompense de la justice. Et Psaumes (Psaumes 108.20) : Telle sera la peine de mes calomniateurs. Et Isaïe (Isaïe 40.10). Habacuk (Habakuk 3.17) : L’ouvrage de l’olivier mentira ; cet arbre ne récompensera pas celui qui l’aura cultivé (1 Machabées 2.17) : L’entreprise a réussi entre leurs mains.

Les Œuvres de La Loi, opposées aux œuvres de la justice et de la grâce, sont les œuvres cérémonielles de la loi de Moïse. Les œuvres mortes sont le péché. Les œuvres de la chair sont celles qui ont pour principe la concupiscence. La foi sans les œuvres est morte (Jacques 2.17) ; c’est-à-dire, la foi qui n’est point animée par la charité et qui ne produit point des bonnes œuvres morales est morte et inutile.