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Lydie
Dictionnaire encyclopédique de la Bible de Augustin Calmet
Bost

Lydie (1)

Lydia, Femme de Thyatire, marchande de pourpre, qui demeurait dans la Ville de Philippes en Macédoine (Actes 16.14-40). Elle se convertit au Seigneur par la prédication de saint Paul, et fût baptisée avec toute sa famille. Elle offrit sa maison à saint Paul, et le ptia avec tant d’instance d’y demeurer, qu’il se rendit à ses prières. Cette femme n’était pas juive de naissance, mais prosélyte. Elle est reconnue pour sainte, et le Martyrologe romain en fait mémoire le 3 d’août. Peut-être que Lydia est le nom de sa patrie, et qu’on l’appelait communément la Lydienne, Lydia.

Lydie (2)

Province de l’Asie Mineure, peuplée par les enfants de Lud, fils de Sem (Genèse 10.22). Ces Lydiens ne sont pas fort connus dans l’Écriture. Il en est parlé dans Isaïe (Isaïe 66.19), ou peut-être des Lydiens d’Égypte, et dans le premier livre des Mac (1 Machabées 8.8).

Lydie (2)

Province d’Égypte, peuplée par Ludim, fils de Mizrani (Genèse 1.13). Les auteurs sacrés en parlent souvent. Voyez (Jérémie 46.9 ; Ézéchiel 27.10 ; 30.3), On ne sait pas distinctement la situation, ni l’étendue du pays des Lydiens d’Égypte. Voyez ci-devant Ludim [Le géographe de la Bible de Vence semble aussi admettre deux Lydie. Barbié du Bocage n’en mentionne qu’une, et voici ce qu’il dit :

« Lydie, une des provinces les plus riches de l’Asie Mineure, à l’occident de la presqu’île. Avant que d’être assujettie aux Perses, la Lydie était indépendante ; l’Halys était alors sa limite à l’orient. Depuis, les Perse la regardèrent comme la plus importante de leurs conquêtes. Sardes, ancienne résidence des monarques lydiens, en était la capitale. La fécondité des terres était extraordinaire et, par sa position, ce pays jouissait en outre des avantages d’un commerce considérable ; Il était, en effet, le centre du trafic qui se faisait entre l’Asie et les ports de l’Europe. Dans ses vastes plaines serpentaient le Méandre et le Caystre ; et le Tinolus, montagne aurifère, s’éloignait peu de sa capitale, arrosée d’ailleurs par le petit ruisseau du Pactole, dont le nom a acquis, tant de célébrité. Tout démontre qu’à l’époque de sa conquête par Cyrus, cette partie de l’Asie était dans l’état le plus florissant. Les Lydiens se sont toujours montrés fort industrieux ; on leur attribue d’avoir les premiers monnayé l’argent. Les écrivains bibliques reproduisent plusieurs fois, suivant les diverses versions qui en ont été faites, les nom de Lydie et de Lydiens. Nous avons établi (Voyez Laabim, Ludim et Libye) que les interprètes avaient substitué leurs opinions au véritable nom inscrit dans le texte, et que c’est ainsi qu’ils ont souvent traduit à tort le mot Ludim par celui de Lydiens ; ce qui introduit une grande confusion dans les recherches géographiques relatives à ce pays. Lydiens, habitants de la Lydie. »]