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Gozan
Dictionnaire Biblique Bost
Westphal Calmet

(2 Rois 19.12 ; Ésaïe 37.12)

Contrée située dans le nord de la Mésopotamie, et traversée par le fleuve Khabor (2 Rois 17.6 ; 18.11). Ptolémée, (5.18), l’appelle Gauzanite, et, de nos jours encore, elle porte le nom de Kauschan.

Selon Truden, Holden et d’autres, signifie pâturages. En consultant le lexicon hébreu de Gesenius, on voit que le ^ et le _ varient souvent entre eux, tandis que les mots dans lesquels ces lettres sont employées, conservent la même signification après que la mutation a eu lieu. Ainsi, Gozan peut se changer en Zozan sans altérer le sens. Zozan est le nom donné par les Nestoriens à tous les plateaux élevés de l’Assyrie, qui leur offrent des pâturages pour leurs nombreux troupeaux. La région dans laquelle le Chabor et le Zâb prennent leur source, et celle qu’ils arrosent ensuite, a particulièrement ce caractère. En considérant la similitude de ces noms et l’identité de Gozan et Zozan, on ne peut douter qu’il ne s’agisse ici du Gozan des Écrituress, d’autant plus qu’il se trouve en Assyrie et dans le voisinage de la rivière Chabor. Si nous lisons dans le deuxième livre des Rois (19.12), et dans Ésaïe (37.12), la manière orgueilleuse dont Sankhérib exalte les conquêtes de ses pères, il semble que les rois d’Assyrie avaient détruit les habitants de Gozan avant que les Israélites y fussent transportés, en sorte qu’ils se trouvaient les maîtres du pays.

« Les dieux des nations que mes ancêtres ont détruits, Gozan, Oaran, les ont-ils délivrés ? » Ce fut sans doute un grand exploit de détruire les barbares habitants de cette contrée sauvage et montueuse ; il est donc très naturel que les rois d’Assyrie aient désiré les remplacer par une population industrieuse, telle que celle des captifs Israélites, et formée comme eux aux habitudes de la vie pastorale. Nous ignorons si en d’autres localités ils furent appelés à s’établir au milieu de la race indigène ; mais, comme les natifs de Gozan et de Haran ou Hara (car les mots ont le même sens) n’existaient plus alors, il est naturel de supposer que les dix tribus prirent possession entière de cette région, et que leur grande force leur permit de conserver une position complètement distincte des nations païennes qui les entouraient. (Grant.)