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Oiseaux
Dictionnaire Biblique Bost
Westphal

Plusieurs d’entre eux étaient regardés comme impurs, voir Nourriture. Sur ceux qui pouvaient ou devaient être offerts devant l’Éternel, voir Sacrifices. La loi de Moïse renfermait plusieurs dispositions relatives aux oiseaux ; si, par exemple, quelqu’un trouvait un nid sur son chemin, il lui était défendu de le détruire ou de l’enlever entièrement (Deutéronome 22.6-7) ; on pouvait s’en approprier les œufs ou les petits fraîchement éclos, mais on devait laisser le nid et la mère. Cette défense, qui ne s’appliquait, du reste, qu’aux nids des champs, et non à ceux qu’un propriétaire pouvait trouver sur sa propriété ou dans sa maison, avait pour but de préserver d’une extinction totale plusieurs espèces d’oiseaux, utiles soit à cause de la guerre acharnée qu’ils font aux insectes, soit parce qu’en dévorant les corps-morts qu’ils trouvent dans les champs ou dans les forêts, ils sont de vrais protecteurs contre la peste et l’empoisonnement de l’air, considération qui, dans les pays chauds de l’Orient, est d’une importance bien plus grande et mieux sentie que dans nos climats tempérés. Des motifs d’humanité appuyaient également cette défense qui, non seulement laissait la vie aux oiseaux déjà formés, mais tendait encore, par sa nature, à diminuer de beaucoup l’intérêt de la chasse en lui enlevant son meilleur butin ; des œufs ou une couvée sans mère, et sans nid, restaient presque sans valeur. Les Talmudistes avaient borné cette interdiction à la classe des oiseaux purs, laissant la chasse entièrement libre à l’égard des autres, mais là encore, en voulant être sages au-delà de ce qui est écrit, ils avaient à la fois faussé le texte de la loi et trompé le double but qu’elle devait atteindre.

Les Orientaux aimaient en général à voir les oiseaux fixer leurs nids dans leurs temples ou lieux de prières, ils y voyaient un augure favorable et se gardaient avec soin de chasser ou même d’effrayer des hôtes qui s’étaient mis en quelque sorte sous le patronage de leurs dieux. Chez les Hébreux, nous ne voyons rien de semblable, quoiqu’on ait cherché à entendre de cette manière (Psaumes 84.3) ; les Juifs croyaient même avoir découvert dans la construction du temple de Salomon, des détails destinés à en éloigner les oiseaux, voir Temple.

Les Israélites tenaient des pigeons et des poules dans leurs cours, mais nulle part il n’est fait mention d’oies ni de canards, sauf peut-être en 1 Rois 4.23, mais on ne saurait le prouver. Les oiseaux de passage sont nommés (Jérémie 8.7) d’une manière générale, avec leur instinct des saisons ; on voit par 1 Rois 10.22 ; Jérémie 5.27, que les grands personnages juifs se procuraient, pour l’agrément de leur basse-cour, des oiseaux remarquables par leur plumage ou la beauté de leur chant.

Les oiseaux du ciel sont plusieurs fois employés dans des paraboles pour désigner les puissances de l’air et des ténèbres (Matthieu 13.4 ; Marc 4.4 ; etc.). On peut voir aux articles spéciaux ce qui concerne ceux dont les noms se trouvent dans la Bible.