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Amen
Dictionnaire Biblique Bost
Westphal Calmet

1°. Vrai, fidèle, certain. C’est le mot que nos traductions ordinaires rendent par « en vérité ». Quand il est redoublé, il équivaut à la solennité du serment. Des quatre évangélistes, Jean est le seul qui ait conservé la répétition de ce mot, et cette différence entre lui et les synoptiques, se retrouve même dans les passages parallèles (cf. Matthieu 26.21-34, et Jean 13.21-38). Y aurait-il un sens mystérieux et caché dans le fait de cette double affirmation ? C’est l’opinion de Bengel. La parole de Christ est la vérité à l’égard de celui qui parle, et à l’égard de ceux qui croient (cf. 1 Jean 2.8). Elle est la vérité quant à la forme et quant au fond. Christ n’est pas seul à rendre témoignage : lui et son Père sont unis à le rendre (Jean 8.18 ; 2 Corinthiens 1.20). Et lors même qu’on ne verrait pas dans cette répétition tout ce que Bengel y voit et qu’il développe d’une manière si intéressante, on ne saurait y méconnaître une affirmation solennelle. Des exemples de cette répétition se trouvent aussi dans l’Ancien Testament, par exemple au Psaumes 41.13.

2°. Ainsi soit-il (Deutéronome 27.26 ; Jérémie 28.6 ; Apocalypse 5.14). Formule d’adhésion, d’approbation, d’affirmation, ou de souhait, ordinairement employée à la fin des prières comme pour en sceller le contenu, par exemple à la fin de l’oraison dominicale. On ne la trouve cependant ni à la fin de la prière sacerdotale (Jean 17.26), ni lors de la présentation de Matthias et Joseph à l’apostolat (Actes 1.25). Presque tous les écrits du Nouveau Testament se terminent par ce mot, qui semble être la récapitulation et la confirmation des faits et des renseignements qui s’y trouvent renfermés.

3°. Un des noms donnés à Christ, parce qu’il est le Véritable, le Dieu de vérité, la substance de la vérité révélée, le prophète infaillible, le fidèle et vrai témoin (Apocalypse 3.14). Toutes les promesses sont oui et amen en lui ; elles sont inébranlablement fondées sur sa parole et sur son serment, irrévocablement ratifiées par sa mort, et scellées par son esprit (2 Corinthiens 1.20).