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Jacob
Dictionnaire Biblique Bost
Westphal Calmet

(Genèse 25.26ss ; 1836 av. J.-C.)

1°. Fils d’Isaac et de Rebecca, plus aimé de sa mère à cause de son naturel paisible et facile à mener, le troisième des grands patriarches théocratiques (Exode 19.3 ; Psaumes 22.23 ; 105.6 ; Ésaïe 45.19 ; Ézéchiel 20.5). Il lutta par la ruse contre l’infériorité de sa naissance, et réussit à se procurer le droit d’aînesse pour le prix d’un plat de lentilles ; à ce droit d’aînesse il fallait joindre la bénédiction paternelle, sans laquelle il restait stérile, et Jacob, par un artifice honteux et grossier, vint, à l’âge de soixante-dix-sept ans, se jouer d’un père aveugle pour lui soutirer cette bénédiction que le vieillard se proposait de donner à l’aîné, que Dieu avait dessein de transférer sur la tête du second, et qu’il eût effectivement transférée sans le concours de moyens déshonnêtes, comme il le fit bien voir plus tard à Jacob lui-même, en inclinant son cœur à bénir de la main droite Éphraïm plutôt que Manassé. La ruse réussit, mais Jacob dut recueillir les fruits de son péché avant de jouir des bénédictions que Dieu lui avait assurées ; il lui fallut quitter son père et sa mère pour fuir le ressentiment d’un frère justement irrité, et il partit pour la Mésopotamie, où une épouse lui était réservée dans la maison de Laban, frère de sa mère. Il avait alors soixante-dix-sept ans, chiffre qui surprend d’abord, mais qui se justifie par les considérations suivantes : Joseph avait trente ans quand il fut présenté à Pharaon (Genèse 41.46) ; lorsque son père et ses frères vinrent le rejoindre, c’est-à-dire en la deuxième année de la famine, il en avait par conséquent trente-neuf (45.6). À cette époque Jacob en a cent trente (47.9) ; Joseph est donc né dans la quatre-vingt-onzième année de Jacob. Or Joseph est né vers la fin des quatorze premières années que Jacob passa chez Laban (30.22-25), après avoir quitté la maison d’Isaac, ce qui donne l’âge de soixante-dix-sept ans pour l’époque de son entrée en Mésopotamie.

Ce voyage fut pour Jacob la fin de l’enfance et le commencement de la vie ; sa mère n’était plus là pour le mener, il devait se sentir à la fois libre et responsable, et le remords dut se faire sentir à son cœur. Sans doute il emportait la bénédiction de son père, mais Dieu lui accorderait-il la sienne ? Accablé de fatigue et peut-être aussi de pensées décourageantes, il s’endormit un soir près de Luz, et Dieu qui avait fait de lui un vase d’élection, voulut le rassurer, et lui envoya cette grande et belle vision de l’échelle qui, partant de la terre pour se perdre dans les cieux, servait d’intermédiaire entre l’homme et l’Éternel par le moyen des anges, qui montaient et qui descendaient, saints et brillants messagers du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Saintement effrayé, le voyageur s’écria : « C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux ». Il oignit d’huile la pierre qui lui avait servi de chevet, et changea le nom de Luz en celui de Béthel, qui signifie maison de Dieu. Cependant, il ne comprit pas toute la grandeur des promesses qui lui étaient faites, et il se borna à quelques vœux pour l’heureux achèvement de son voyage et pour son heureux retour auprès d’Isaac. Bientôt il arrive en Mésopotamie, où Rachel accueille avec joie son cousin presque octogénaire. Le cupide Laban met à de rudes épreuves la patience et l’amour de Jacob ; après sept ans de service il lui donne Léa, sa fille aînée, au lieu de Rachel qu’il aimait et qu’il avait demandée. Jacob se plaint de cette substitution, et obtient qu’on lui accorde aussi Rachel, pour laquelle il offre de servir sept nouvelles années. Les deux épouses rivales divisent la maison du patriarche ; Rachel est la préférée, mais Léa est féconde et s’élève au-dessus de sa sœur qui ne l’est pas (Genèse 30). Pour complaire à celle qu’il aime, Jacob donne le titre de concubine à Bilha, la servante de Rachel, et Léa lui demande la même faveur pour Zilpa, sa servante. La famille de Jacob s’accroît ainsi considérablement, mais il n’est encore que le serviteur de son oncle et beau-père ; il exprime le désir de retourner auprès de sa famille et demande à Laban, avec son congé, la récompense de ses travaux. Ces deux hommes rivalisent de ruse pour se tromper l’un l’autre, et Jacob est le plus fort ; il demande à Laban de lui donner toutes les bêtes picotées de son troupeau et s’engage à le servir quelques années encore. Laban accepte et consent ; mais d’abord il éloigne du troupeau, pour les confier à ses fils, toutes les bêtes déjà picotées, afin de diminuer d’autant la chance qu’il en naisse de nouvelles. Jacob, de son côté, s’éloigne avec les chèvres et les brebis blanches. Il devait savoir que Dieu ferait tourner ce contrat en sa faveur (31.11) ; il voulut, comme toujours, forcer la fortune et accomplir par des ruses la volonté divine ; il plaça donc devant les auges et les abreuvoirs de jeunes branches dont il avait pelé et mis à blanc quelques parties, de sorte que les troupeaux ne pouvaient boire sans arrêter les yeux sur ces diverses couleurs et sans en être frappés. Jacob pensait que de cette manière les brebis, quoique blanches, donneraient des agneaux de couleur ; et le résultat répondit à ses espérances, soit que Dieu intervint directement, soit aussi que le stratagème employé par Jacob fût réellement efficace, ainsi que paraissent l’établir certains faits. En tout cas, Jacob s’enrichit en fort peu d’années, et ses grands biens ne tardèrent pas à exciter la jalousie de Laban et de ses fils. Jacob s’en aperçut, et averti par une vision divine, il résolut de s’enfuir sans délai. Ses femmes sont d’accord avec lui. Il part donc « à la dérobée », emmenant sa famille, ses serviteurs et ses troupeaux, et après avoir traversé les gués de l’Euphrate et les campagnes de la Syrie, il arrive sans accident sur les limites de la terre promise, au pied des montagnes de Galaad ; mais là il est rejoint par Laban qui s’est mis à sa poursuite, et il doit lui expliquer les motifs de sa fuite secrète et précipitée. « Je craignais, dit-il, que tu ne me ravisses tes filles ». Mais Laban réclame encore de petits dieux qu’il dit lui avoir été enlevés, et comme ils ne se retrouvent pas, Jacob lui reproche avec beaucoup d’amertume et d’éloquence toutes les injustices de sa vie passée et ses soupçons présents que rien ne semble justifier ; car Jacob ignorait que Rachel eût dérobé ces dieux. Après de longues contestations dans lesquelles l’avantage reste à Jacob, les deux parents qui vont se séparer pour toujours se réconcilient ; une alliance est conclue, un monument s’élève, qui prend le nom de Gal-Hed, un sacrifice est offert, et un repas donné par Jacob achève de cimenter la paix et l’oubli du passé. Laban s’en retourne et Jacob s’apprête à pénétrer dans ce pays où il espère de retrouver son père, où il craint de rencontrer le frère qu’il a dépouillé. Comme il est agité de diverses pensées, de souvenirs pénibles, d’incertitudes et d’angoisses, une première vision le rassure, les anges de Dieu viennent au-devant de lui comme pour le saluer, et il nomme ce lieu, en souvenir de cet événement, Mahanaïm, c’est-à-dire le camp de Dieu. Mais il apprend l’approche d’Ésaü, suivi de 400 hommes ; méfiant et rancunier, il suppose au généreux Ésaü plus de rancune que celui-ci n’est capable d’en conserver ; il prend ses précautions ; il partage ses troupeaux en deux bandes qu’il envoie en deux directions différentes, afin que si l’une pérît, l’autre puisse être sauvée ; puis, pour essayer de les mettre à l’abri l’une et l’autre, il met à part pour son frère un présent considérable de chèvres, de brebis, de chameaux, de vaches et d’ânesses, et confie ces cinq troupeaux à cinq de ses serviteurs qu’il espace de manière que Ésaü ne les rencontre que successivement, et soit peu à peu disposé d’une manière favorable à lui pardonner. Cette combinaison étant achevée, Jacob envoie au-delà du Jabbok tout ce qui l’accompagnait, famille et troupeaux, et il reste seul sur la rive de l’exil, pour faire peut-être le compte de ses voies, et réfléchir aux diverses dispensations providentielles dont il avait été l’objet pendant une vie de près d’un siècle (98 ans). Sa vie avait été une lutte continuelle contre Dieu et les hommes ; il avait lutté dès le sein de sa mère pour supplanter son frère, et il avait fini par être le maître. Pendant qu’il était là, plongé dans ces pensées dont ceux qui ont quelque peu vécu sont bien à même de comprendre la nature et peut-être la tristesse, un homme lutta avec lui toute la nuit, jusqu’au lever du soleil, lutte miraculeuse, mystérieuse, unique. On voudrait pouvoir croire à une lutte toute morale et spirituelle, tant l’idée d’un combat corps à corps d’un homme avec Dieu répugne à notre intelligence ; mais le récit de l’historien sacré est si exact, si complet, si précis, qu’on est obligé de reconnaître qu’il y a eu lutte matérielle et physique entre ces deux personnes, quoiqu’il s’y joignît aussi en même temps une lutte morale qui devait aboutir à un triomphe plus élevé. La hanche démise fut pour Jacob une défaite et une humiliation ; il avait été vaincu et devait se le rappeler à toujours ; mais ce trophée de défaite était en même temps pour lui un trophée de victoire, et lui rappelait que ce qu’il avait recherché dans la lutte il l’avait obtenu, la bénédiction de son adversaire. Il pleura et il demanda grâce, dit Osée 12.5, et il fut le plus fort en luttant avec Dieu, car cet adversaire était en effet l’Éternel lui-même. Jacob reçut alors le nom d’Israël qui consacrait son triomphe, et il nomma ce lieu Péniel, parce que, dit-il, j’ai vu Dieu face à face. Il aurait voulu connaître le nom de son adversaire, mais ce sont là de ces choses qui n’ont point de nom au terrestre séjour. L’homme ne peut nommer que les êtres qui ont quelque rapport avec lui, qui sont finis en gloire, en durée, en étendue. Ce moyen de reconnaître ce qui appartient à la terre et qui fut donné à l’homme dès la création ne peut s’appliquer aux êtres infinis ; le Dieu de Moïse est celui qui est, le Dieu de Manoah est l’admirable, mais il ne se nomme pas. L’idolâtrie d’ailleurs aime à rendre son culte à ce qui a un nom, et Jéhovah ne voulait pas être assimilé à Baal ; le paganisme seul a des noms pour ses milliers de dieux et de saints.

Au matin Jacob passe le gué et rejoint sa famille ; mais déjà Ésaü s’approche, et Jacob, par un surcroît de précautions, divise les enfants en trois bandes, en tète les deux servantes avec leurs enfants, puis Léa avec les siens, et enfin Rachel avec Joseph. Mais toutes ces mesures stratégiques devaient être inutiles ; la prudence n’est bonne que contre des adversaires, et Ésaü s’avançait en frère, en ami ; tout était oublié, excepté l’affection fraternelle, et dès qu’il voit Jacob il se jette à son cou et l’embrasse en fondant en larmes, pendant que Jacob voulait se prosterner devant lui. Ésaü fait la connaissance de ses belles-sœurs et de ses neveux, et n’accepte que sur les instantes prières de Jacob les présents que celui-ci lui a destinés ; puis les deux frères se séparent après que Jacob eut promis à Ésaü de l’aller voir dans ses montagnes de Séhir, promesse sur l’exécution de laquelle nous ne voyons rien dans l’Écriture, quoiqu’il soit fort possible que Jacob ait fait ce voyage, soit pendant son séjour à Succoth même, soit pendant son séjour à Sichem, soit plus tard encore ; peut-être aussi cette promesse n’était-elle qu’une ruse de plus pour se débarrasser plus facilement et plus vite de la présence d’un frère qui le gênait et le troublait.

Après s’être d’abord établi pendant quelque temps à Succoth sur la rive orientale du Jourdain, Jacob passe à Sichem ; puis, après l’enlèvement de Dina et la vengeance de Siméon et de Lévi, il quitte cette contrée et se rend à Béthel, ayant enseveli d’abord les idoles héviennes dont le culte s’était introduit dans sa famille ; il s’établit ensuite successivement à Ephrath, à Migdal-Héder et enfin à Hébron dans les plaines de Mamré, où il retrouve son père, le vieillard Isaac qui ne tarde pas à rendre le dernier soupir entre les bras de ses deux fils réunis pour l’accompagner au sépulcre. Mais les souffrances du triste pèlerinage de Jacob ne sont pas à leur terme ; les chagrins qu’il a causés à son père, ses fils doivent les lui rendre avec usure. Le vieillard aime Joseph l’enfant de Rachel, et ses frères jaloux le font disparaître et remettent à leur père une robe magnifique, teinte de sang, que Jacob ne peut hésiter à reconnaître pour celle qu’il a donnée à Joseph. Jacob déchire ses vêtements, met un sac sur ses reins et repousse toute consolation : « Certainement, dit-il, je descendrai en menant deuil au sépulcre vers mon fils ! » C’est ainsi qu’il le pleurait, c’est ainsi que s’écoulèrent vingt années. Benjamin avait succédé à Joseph sans le remplacer dans le cœur de Jacob, et le dernier enfant de Rachel rappelait à Jacob tout ensemble et Rachel et Joseph, deux objets qu’il avait tant aimés. Les sept années de famine se firent sentir en Canaan comme en Égypte, et Jacob envoya ses dix fils dans ce dernier pays pour y acheter du blé, mais il retint auprès de lui Benjamin. Des dix fils qui étaient partis il n’en revint que neuf ; Siméon avait été retenu prisonnier par celui qui dominait en Égypte, et ce dur gouverneur qui avait maltraité les dix frères les prenant pour des espions, leur avait défendu de reparaître en sa présence sans amener avec eux le dernier de la famille, Benjamin. Jacob écoute avec étonnement le rapport de ses fils, et l’étonnement de tous redouble quand, à l’ouverture des sacs, ils retrouvent l’argent qu’ils avaient cependant déposé en mains propres lorsqu’ils avaient acheté le blé. Bientôt un second voyage devint nécessaire, mais Jacob refusait d’y consentir ; car, disait-il, vous m’avez privé d’enfants ; Joseph n’est plus, et Siméon n’est plus, et vous prendriez Benjamin ! Toutes ces choses sont contre moi ! Il ignorait encore que toutes choses contribuent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, mais il l’apprit bientôt par une douce expérience. Contraint de laisser partir Benjamin, il s’écriait avec résignation : « S’il faut que je sois privé de ces deux fils, que j’en sois privé ! » et peu de temps après, non seulement Siméon était de retour, non seulement Benjamin lui était rendu, mais il entendit de la bouche de ses fils ces paroles qui étaient la résurrection de sa vieillesse : « Joseph vit ! et même il commande sur tout le pays d’Égypte ». Jacob alors part avec toute sa famille (Exode 4.4 ; 1 Samuel 12.8 ; Actes 7.14), et Dieu, sans la permission de qui il n’eût pu sortir, l’y autorise par une vision à Beër-Shéba, lui réitérant les promesses qu’il lui a déjà faites pour sa postérité, et lui annonçant qu’après s’être beaucoup accrus en Égypte, ses descendants en sortiraient pour venir habiter de nouveau Canaan. Bientôt il arrive à Goshen, Joseph accourt à sa rencontre ; le père et le fils se jettent dans les bras l’un de l’autre en fondant en larmes, et Jacob attend la mort avec joie ; car, dit-il, j’ai vu ton visage, et que tu vis encore (1706 av. J.-C.). Présenté à Pharaon, Jacob parle comme un sage qui n’est plus de ce monde, il bénit le roi qui l’accueillit avec honneur comme le vénérable père de son premier ministre, et il résume sa vie en ces mots : « Les jours de mon pèlerinage ont été courts et mauvais ». Dès lors, il vécut encore quelques années en Goshen, heureux et fier de son Joseph qu’il avait retrouvé ; puis il s’éteignit doucement à l’Âge de cent quarante-sept ans (1689 av. J.-C.), ayant recommandé à Joseph et à ses fils de ne point laisser reposer ses os sur la terre étrangère, mais de les transporter auprès de ceux de ses pères dans la caverne de Macpéla. Peu de temps avant sa mort, il avait adopté comme siens les enfants de Joseph, léguant à celui-ci, comme au plus puissant de la famille et au plus propre à le conserver, le territoire de Sichem qu’il avait acheté des Amorréens (Héviens), et qu’il peut dire avoir conquis par son arc, en pensant à la violence dont deux de ses fils ont usé à l’égard des Sichémites. Les bénédictions prophétiques qu’il prononça sur ses enfants sont pleines de grâce, de force et de profondeur ; s’il est sévère, c’est qu’il ne parle plus comme père, mais comme prophète ; il déclare ce qui doit arriver. Joseph conduisit lui-même en Canaan le corps de son père, qui fut enseveli avec grande pompe et au milieu d’un concours immense de personnes venues d’Égypte pour y assister.

Le nom de Jacob se retrouve dans de nombreux passages (Ézéchiel 28.25 ; 37.23 ; Osée 12.13 ; Malachie 1.2 ; Romains 9.13 ; Hébreux 11.9-21) et ailleurs.

Ce patriarche qui vécut quinze ans avec Abraham, se présente avec un caractère bien différent de celui de son père et de son aïeul ; on peut dire qu’il est sans grandeur naturelle, à la fois ardent et efféminé, faible et passionné, rusé, trompeur, peu scrupuleux sur les moyens ; il ne grandit que par de rudes expériences et par l’adversité ; mais ces épreuves lui sont utiles, il profite à une dure école, et mûrit forcément. Les vingt années qu’il passe à pleurer Joseph abrègent sa vie et sont à la fois pour lui la dernière et la plus douloureuse des épreuves ; toutes ses souffrances se montrent dans cette parole qu’il adresse au roi d’Égypte : « Mes jours n’ont pas atteint les jours des années de la vie de mes pères au temps de leurs pèlerinages ». Sa noble vieillesse fait oublier les péchés de sa jeunesse et de sa maturité, et Jacob est un exemple de plus qui prouve que Dieu choisit librement ceux dont il veut faire des vases à honneur, et qu’il les façonne d’entre ceux-là mêmes qui sont le moins honorables. Jacob est le symbole de l’espérance (Schroeder) ; il a passé sa vie à attendre plus qu’à jouir, à espérer plus qu’à posséder.

La Fontaine de Jacob, dont il est parlé Jean 4.6, et près de laquelle eut lieu l’entretien de Christ avec la Samaritaine, était située près de Sichem sur la route qui conduit à Jérusalem ; elle tirait son nom du patriarche qui l’avait, dit-on, fait creuser. Quelques voyageurs disent l’avoir retrouvée à quelque distance de Naplouse, dans un creux de rocher profond de trente-cinq mètres, mais contenant peu d’eau, situé dans un petit vallon qui court du nord au sud et qui est fort riche en sources ; d’autres pensent que la fontaine de Jacob est une source située dans la ville même de Sichem et qui porte encore le nom du patriarche.

2°. Jacob, père de Joseph le charpentier (Matthieu 1.16), inconnu.