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Dixième roi de Juda, fils d’Amatsia et de Jecolia (2 Chroniques 26.1). Après le meurtre de son père, le peuple l’appela au trône de Juda ; il était à peine âgé de seize ans (2 Rois 14.21, il est appelé Azaria). Il régna cinquante-deux ans dans l’esprit du Dieu de Moïse (809-758) ; il s’opposa aux progrès de l’idolâtrie sans cependant réussir en tous lieux (2 Rois 15.3), écouta les avis du pieux pontife Zacharie, et fit fleurir son royaume au dehors. Il reconquit Élath, que les Iduméens avaient prise sous Joram ; il mit sur pied 300000 hommes avec lesquels il abattit les Philistins, dont il rasa les forteresses ; il repoussa les tribus arabes et rendit les Ammonites tributaires (2 Rois 14.22ss ; 15.1 ; 2 Chroniques 26.1). Il construisit des arsenaux. Les laboureurs et les bergers vécurent en paix sous sa protection ; il leur éleva des forteresses au désert, et les montagnes de Juda regorgèrent des biens de la terre. Heureux comme administrateur et comme capitaine, ce grand roi voulut être aussi sacrificateur. Ébloui par tant de succès, son cœur se gonfla, et il dut apprendre que l’orgueil marche devant l’écrasement. Il oublia ou méprisa les lois du Seigneur sur le culte ; il oublia que les fonctions sacerdotales avaient été confiées à la famille d’Aaron seule (Nombres 3.10), et que la malédiction frapperait les rois qui empiéteraient sur les prérogatives des pontifes. Un jour il entre dans le temple et se saisit de l’encensoir pour offrir le parfum sur l’autel ; mais le pontife Azaria est là avec quatre-vingts prêtres du Seigneur ; ils s’opposent au sacrilège et Azaria, le roi du culte, dit à Azaria, le roi du pays : « Il ne t’est pas permis d’offrir de l’encens devant le Seigneur, sors du sanctuaire ». Ozias, irrité de cette courageuse résistance, croit vaincre les prêtres de Dieu comme il a vaincu les Philistins ; l’encensoir à la main, il les menace ; mais au même instant la lèpre paraît sur son front, il est impur et les prêtres le chassent parce que sa présence souille le temple ; lui-même ne résiste plus ; il est épouvanté, car il sent que la main de l’Éternel a vengé l’outrage fait au lieu saint. Le vieux roi s’était perdu par son obstination. Ozias demeura ainsi lépreux jusqu’à sa mort ; il fut retranché du peuple et confiné dans une maison écartée, tant était grande l’horreur des Juifs pour la plaie impure qui le rongeait. Jotham, son fils, gouverna en son nom quelques années, et à sa mort, Ozias ne fut pas même enseveli dans les sépulcres des rois ses pères ; on le relégua dans un champ qui les entourait.
Il fut contemporain des rois d’Israël Jéroboam II, Zacharie, Sallum, Ménahem, Pékachia et Pékach, et des prophètes Amos, Osée et Ésaïe, peut-être encore de Joël. On voit par Amos 1.1 ; cf. Zacharie 14.5, qu’un tremblement de terre marqua le règne de ce monarque, mais on ne sait à quelle époque il faut le placer. Il est marqué (Matthieu 1.8), comme fils de Joram, mais trois générations sont omises, voir Jésus.