A B
C D
E F
G H
I J
K L
M N
O P
Q R
S T
U V
W X
Y Z
Mot employé plusieurs fois par nos versions de la Bible, dans le sens habituel de « destruction », avec, en plus, insistance spéciale sur l’idée que c’est l’âme qui est atteinte (Philémon 1.28 ; 1 Timothée 6.9 ; 2 Pierre 3.7). De même le verbe perdre ou se perdre prend souvent une signification spirituelle et religieuse (Proverbes 1.32 ; Proverbes 6.32 ; Proverbes 13.13 ; Ésaïe 6.5 ; Ésaïe 9.15 ; Ézéchiel 37.11 ; Matthieu 10.39 ; Matthieu 16.23 ; Matthieu 18.11; Luc 9.56 ; Luc 15.21 ; Jean 6.39 ; Jean 12.25 ; Jean 17.12 ; Jacques 4.12). La même valeur morale s’attache à des expressions comme « le chemin de perdition » (Nombres 22.32, cf. Matthieu 7.13) et « la montagne de perdition » (2 Rois 23.13).
Une expression de tournure hébraïque, « le fils de perdition », se trouve deux fois dans le Nouveau Testament : appliquée par Jésus (Jean 17.12) à Judas Iscariote (voir article) et employée par saint Paul (2 Thessaloniciens 2.3) comme synonyme d’« homme de péché » (voir article). Elle exprime un sens passif et non pas actif : non le pouvoir destructeur que ces personnages exerceraient sur autrui, mais bien l’effet néfaste de la méchanceté dans leur propre être et leur destinée. La forme hébraïque « fils de », appliquée à une idée abstraite, indique la nature profonde, morale ou religieuse ; comparez « fils du tonnerre », « enfants de lumière », etc. Un « fils de perdition » est un être qui a choisi délibérément (car l’expression ne comporte pas un décret de prédestination) la voie où l’on perd sa propre vie (cf. Marc 8.35). Voir Ruine.