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(signifiant : Jéhovah est Seigneur).
Quatrième fils de David ; sa mère s’appelait Hagguith (2 Samuel 3.4 ; 1 Chroniques 3.2). Il naquit à Hébron, avant que son père ne s’installât à Jérusalem. Son histoire est racontée avec détail dans 2 Rois 1 et 2 Rois 2 (ces deux en forment la conclusion naturelle de 2 Samuel, en relatant la fin du règne de David).
Après la mort de ses frères aînés Amnon et Absalom, Adonija se considéra comme l’héritier du trône de David (1 Rois 2.15). Comme l’avait fait jadis Absalom, avec qui il offre d’ailleurs plusieurs points de ressemblance, il mena à Jérusalem une vie somptueuse et ne cacha à personne qu’il comptait très prochainement succéder à son père. David était vieux ; ses forces avaient diminué, et avec elles sa fermeté et son esprit de décision. Il laissa faire Adonija (1 Rois 1.6) sans prévoir que, tôt ou tard, un conflit devait éclater, puisqu’il avait promis autrefois à Bath-Séba, son épouse préférée, la royauté pour son fils Salomon (1 Rois 1.17). Si dès les débuts de la monarchie en Israël l’idée courante l’estimait héréditaire comme auparavant les fonctions de juge (Juges 9.2 ; 1 Samuel 8.1 ; 1 Samuel 20.30, cf. 2 Samuel 2.8 et suivant, où l’on voit le général de Saül, à la mort de celui-ci, proclamer roi son fils Isboseth), aucune règle précise ne donnait la couronne à l’aîné (comparez toutefois la règle générale sur le droit d’aînesse : Deutéronome 21.16 et suivant). L’opinion publique considérait l’aîné comme l’héritier présomptif : ainsi, tout Israël s’attendait à voir un jour régner Adonija (1 Rois 2.15). Mais il fallait compter d’une part avec la volonté toute-puissante du roi, émanation de la volonté divine, et, d’autre part, avec les intrigues qui ne pouvaient manquer de survenir dans l’entourage d’un roi polygame, dont chaque épouse était jalouse d’obtenir la royauté pour son propre fils. Ce fut ainsi, sans qu’on puisse dire exactement de quel côté était le bon droit, que, pour la succession du vieux roi d’Israël, et de son vivant, un drame allait se jouer entre les deux prétendants.
Chacun s’était assuré l’appui d’hommes influents à la cour. Le fidèle général de David, Joab, avait promis son concours à Adonija, ainsi que le prêtre Abiathar. Dans l’autre parti, l’intrigue était conduite par Bath-Séba, la mère de Salomon ; elle avait gagné à sa cause le prêtre Tsadok, et surtout Bénaja, le chef de la garde royale. Quant au prophète Nathan (le même qui, jadis, était intervenu auprès de David pour lui reprocher son adultère avec Bath-Séba), tout le monde voyait en lui un partisan de Salomon, sur qui reposait la bénédiction de Jéhovah (2 Samuel 12.26). Un jour, Adonija voulant sans doute obliger le vieux roi à se décider en sa faveur, convoqua ses frères (sauf Salomon), ses partisans et une partie de la cour à la source de Roguel, près de Siloé, où il offrit un grand sacrifice. Dans l’excitation du banquet qui suivit, encouragés par la générosité et la popularité du prince, ses amis l’acclamèrent par les cris de : « Vive le roi Adonija ! » Bath-Séba et Nathan, mis au courant, profitèrent habilement de ces circonstances, et vinrent rappeler à David son ancienne promesse. Le roi ne jugea pas suffisant de désigner Salomon à son peuple comme prince héritier, mais le fit immédiatement proclamer roi au cours d’une cérémonie solennelle, à la fontaine de Guihon, à 700 m au nord de celle de Roguel, derrière les plis du terrain (carte VII, № 1). Salomon avait pour lui la garde royale avec Bénaja : Adonija dut se soumettre (1 Rois 1). Il n’abandonna pas cependant tout espoir de régner : le récit nous fait part d’une étrange démarche qu’après la mort de David il aurait faite auprès de Bath-Séba ; il serait venu réclamer une des anciennes concubines de son père, Abisag la Sunamite, pour en faire sa femme. Bath-Séba était bien la dernière personne à laquelle Adonija eût pu raisonnablement adresser une pareille demande ; mais, comme, d’après les coutumes du temps, le harem du roi devenait la propriété de son successeur, il faut en conclure qu’Adonija avait repris l’espoir de s’emparer du trône, et peut-être même préparé un complot. D’ailleurs, Salomon ne s’y trompa pas (1 Rois 2.22, cf. 2 Samuel 16.21). Il comprit que, tant que son frère aîné vivrait, son trône ne serait jamais assuré solidement. Par ordre du roi, Bénaja fit exécuter Adonija et Joab, tandis que le prêtre Abiathar était relégué dans ses terres. Tel fut l’épilogue de ce drame : Salomon, débarrassé de tout rival dangereux, put régner sans conteste sur Israël.
Un des chefs du peuple qui scellèrent l’alliance, sous Néhémie (Néhémie 10.16).
Un des lévites envoyés par Josaphat dans les villes de Juda pour enseigner au peuple « la loi de l’Éternel » (2 Chroniques 17.8).
A. Ch.